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statistique et expérience

diant un phénomène propre à établir une relation entre deux éléments, voie ce phénomène se produisant, et non pas seulement des effets, des conséquences ou des traces de ce phénomène une fois produit. Elle est qu’il s’applique à le voir ainsi depuis son début jusqu’à son terme. Elle est qu’il s’attache à le suivre, s’il y a lieu, dans ses diverses phases, dans tout le cours de son développement. Et il suit également, du début jusqu’au terme, dans les diverses phases, dans tout le développement, la relation qui paraît se dégager, ou tout ce qui la prépare et la réalise enfin.

Dans le domaine de l’expérience statistique, se soucie-t-on toujours de se mettre dans cette condition, ou tout au moins de s’en approcher le plus possible ? Quelques exemples suffisent à montrer, au contraire, que la méconnaissance de cette condition de bonne preuve est une des raisons qui permettent par des arguments statistiques de tout prouver et de ne rien prouver.

Si un botaniste ayant relevé en mai, je suppose, les hauteurs et épaisseurs de certains arbres et les températures, puis en décembre les hauteurs et épaisseurs de ces mêmes