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Le conseiller de Ts’i, Chao P’ing, ayant appris la chose, envoya des gardes surveiller le palais royal. Wei Po, employant la ruse, lui dit : « Le roi veut lever ses troupes sans être muni de l’insigne impérial en forme de tigre ; vous avez parfaitement bien fait, seigneur conseiller, d’encercler le (palais du) roi. Je vous demande la faveur de prendre à votre place le commandement des soldats qui surveillent le roi. » 52-31 Chao P’ing ne se méfia pas ; il chargea donc Wei Po de prendre le commandement des soldats qui encerclaient le palais royal, Aussitôt que (Wei) Po eut pris le commandement des soldats, il fit encercler la résidence du conseiller. Chao P’ing s’écria : « Hélas ! Bien vraie est cette parole des Taoïstes : qui ne tranche ce qui doit être tranché en subit les conséquences ! » 52-32

sont connus que par les événements dont il est question ici. C’est la mauvaise réputation de Se Kiun qui empêcha le roi de Ts’i d’accéder au trône impérial ; il sera toutefois nommé marquis de Ts’ing-kouo par l’empereur Wen (t. II, p. 460).

52-31. Takikawa Kametarô suppose que l’un des deux caractères est interpolé.

52-32. . Dans cette phrase touan et louan riment. On trouve la même citation dans le tsan de la Biographie de Tch’oen-chen kiun (ch. 78) et dans le Jou-lin tchoan du Heou-Han chon, ch. 109, a, Biographie de Yang Loen , où le commentaire attribue cet adage au Hoang-che kong San lio . Le Vieillard à la Pierre Jaune (Hoang-che kong) révéla à Tchang Leang , futur marquis de Lieou (Che ki, ch. 55), un ouvrage devant permettre à ce dernier de devenir « maître des rois » et qui était, dit le texte du Che ki, le T’ai-kong ping-fu (Méthode militaire de T’ai-kong). Ce dernier ouvrage figure, avec d’autres traités attribués à T’ai-kong, dans le catalogue du Soei-chou, section de l’art militaire (ping-fa). Plusieurs livres attribués au Vieillard à la Pierre Jaune y figurent aussi, entre autres le Hoang-che kong san-lio, avec l’indication que l’auteur en est l’Homme divin de Hia-p’ei . Le caractère apocryphe de tous ces ouvrages ne fait pas de doute, encore qu’ils soient certainement, sinon très anciens, du moins remplis d’adages pouvant remonter aux Han. Le San-lio existe dans quelques ts’ong-chou tels que le Han Wei ming wen tch’eng, le Che che pi ki ping chou ou han , le Ou king tsi tchou la ts’iuen . Suen I-jang lui consacre une note d’après une édition japonaise ( ) in Tcha yi, ch. 10, 22b.