auprès de lui le savant T’ang Tou[1] et lui assigna le ministère du ciel. Puis Lo-hia Hong[2], originaire (du pays) de Pa, fit avancer les calculs et progresser le calendrier. Alors les mesures du soleil et des constellations zodiacales coïncidèrent avec le principe des Hia ; (l’empereur) modifia donc l’origine ; il changea les titres des fonctionnaires ; il accomplit le sacrifice fong sur le T’ai-chan ; puis il adressa au yu-che un édit en ces termes :
« Il est de fait que des officiers ont déclaré que les mesures des étoiles n’étaient point encore certaines ; j’ai mandé de nombreuses personnes et j’ai fait une enquête étendue, afin de rendre conformes à la raison les mesures des étoiles ; mais on n’a point encore pu en vérifier l’exactitude[3]. Or, j’ai appris que, dans l’antiquité, Hoang-ti trouva l’accord[4] et ne mourut pas. Les dénominations furent contrôlées et les mesures furent vérifiées. (Hoang-ti) détermina le pur et le trouble[5] ; il établit les cinq départements[6] ; il institua les divisions et les nombres des vapeurs et des êtres. Cependant cela remonte à la haute antiquité ; les livres font défaut et la musique s’est
- ↑ C’est auprès de T’ang Tou que Se-ma T’an, père de Se-ma Ts’ien, s’initia à l’astrologie. Cf. tome I, Introduction, p. VII.
- ↑ Hong avait pour appellation Tchang-kong.
- ↑ Le mot [] est ici l’équivalent du mot [] dans son sens de « vérifier, contrôler ».
- ↑ Cf., dans le traité sur les sacrifices fong et chan, la légende de Hoang-ti telle qu’elle fut racontée par Kong-suen K’ing à l’empereur Ou. Le mot [] indique que Hoang-ti avait su réaliser l’accord entre le Ciel et la Terre grâce à un calendrier parfait. L’immortalité avait été sa récompense. L’empereur Ou n’était pas sans espérer parvenir à la vie éternelle en faisant, comme Hoang-ti, un calendrier exact.
- ↑ Ces épithètes se rapportent aux sons des tuyaux sonores.
- ↑ Les cinq éléments qui, dans l’ordre où ils triomphent les uns des autres, sont la terre, le bois, le métal, le feu et l’eau.