partie de la descendance des Tcheou ; (or) les Tcheou commencèrent avec Heou-tsi ; Heou-tsi fut engendré sans avoir eu de père ; (mais), si l’on parle d’après les traditions généalogiques des trois dynasties, Heou-tsi eut un père dont le nom était Kao-sin et Kao-sin est l’arrière-petit-fils de Hoang-ti. Un écrit du cycle de Hoang-ti[1] dit :
« Plus de cent ans après que les Han auront pris le pouvoir, il y aura un homme qui ne sera ni petit ni grand et qui viendra du bourg de Po-yen ; il tiendra dans sa main le gouvernement de tout l’empire ; en ce temps, il y aura un souverain enfant ; (cet homme) arrêtera le char en marche (du souverain)[2].
Le général Houo (Koang) demeurait originairement à Po-yen[3], (dans la préfecture) de P’ing-yang. Pour moi, au temps où j’avais la charge de lang[4], je me rencontrai au pied du Pavillon de l’étendard[5] avec un sage habile, d’un mérite éprouvé et il me raconta cela ; comment ne serait-ce pas admirable ?]
- ↑ D’après Se-ma Tcheng, cet ouvrage aurait été intitulé [] « L’appendice sur la divination par les cinq éléments ». Sur le sens du mot [], cf. tome I, n. 00.165.
- ↑ C’est-à-dire que son pouvoir sera tel qu’il pourra s’opposer aux volontés du souverain et, par exemple, empêcher son char d’avancer. La prédiction visait Houo Koang, comme l’indique la phrase suivante ; dès lors le souverain enfant dont il est question n’est autre que l’empereur Tchao, qui régna de 86 à 74 avant J.-C.
- ↑ Le bourg de Po-yen est inconnu des commentateurs qui proposent de lire Po-tche ; le bourg de Po-tche se serait trouvé sur l’emplacement de l’ancienne principauté de Houo.
- ↑ Tch’ou Chao-suen, comme on le verra dans les diverses interpolations qui lui sont dues, ne manque jamais de rappeler qu’il eut le titre de lang.
- ↑ La tour du marché était surmontée d’un drapeau et c’est pourquoi on l’appelait parfois le Pavillon de l’étendard.