pénétré les rites qu’il a soumis toute sa personne à la règle, ayant soumis sa personne à la règle, il est grave et respectueux ; étant grave et respectueux, il est majestueux et imposant. — Si, à l’intérieur du cœur, l’harmonie et la joie font un instant défaut, les sentiments de bassesse et de tromperie font aussitôt leur entrée ; si, dans la contenance extérieure, la gravité et le respect font un instant défaut, les sentiments de négligence et de laisser-aller font aussitôt leur entrée.
Ainsi, pour ce qui est de la musique, son action s’exerce à l’intérieur ; pour ce qui est des rites, leur action s’exerce à l’extérieur. La musique produit la parfaite harmonie ; les rites produisent la parfaite conformité (aux convenances). Quand un homme possède en lui l’harmonie et manifeste au dehors la conformité, le peuple n’a qu’à considérer son air pour ne pas lui résister ; le peuple n’a qu’à contempler ses façons d’air pour ne plus concevoir aucun sentiment de négligence et de mépris. Quand la vertu brille et agit à l’intérieur (de cet homme), il n’est personne dans le peuple qui n’accepte de l’écouter ; quand sa conduite raisonnable se manifeste au dehors, il n’est personne dans le peuple qui n’accepte de lui obéir. C’est pourquoi on dit :
« Celui qui connaît la théorie des rites et de la musique, celui qui les met en vigueur et qui les établit fermement, pour celui-là, dans tout l’empire, il n’existe aucune difficulté.
Pour ce qui est de la musique, son action s’exerce à l’intérieur ; pour ce qui est des rites, leur action s’exerce à l’extérieur. Ainsi, l’essentiel des rites est dans la modestie ; l’essentiel de la musique est dans l’abondance. Les rites, se caractérisant par la modestie, doivent cependant produire aussi la hardiesse, et c’est la hardiesse qui