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Le grand conseiller Kong-suen Hong^[1] dit : — (Ki) Yen a critiqué un édit sacré (de l’empereur) ; il doit être mis à mort avec toute sa parenté^[2].

[Toute note musicale^[3] a son origine dans le cœur de l’homme ; les émotions du cœur humain, ce sont les objets qui les font se produire ; lorsque (le cœur) affecté par les objets^[4] est ému, il donne une forme (à son émotion) par les sons. Les sons, en se répondant les uns aux autres, produisent les variations ; lorsque les variations se sont produites, c’est précisément ce qu’on appelle les notes musicales. En harmonisant les notes de manière à les jouer (sur les instruments de musique)^[5], et en leur ajoutant les boucliers et les haches, les plumes

↑ Cf. Mém. hist., chap. CXII. La terrible sentence proposée par Kong-suen Hong ne fut d’ailleurs pas exécutée.
↑ Li ki : chap. Yo ki, § 1. Tout ce qui suit ce préambule se retrouve, avec quelques différences de plan, dans le chapitre Yo ki du Li ki. Certains critiques ont vu là une interpolation de Tch’ou Chao-suen ; mais on peut contester cette opinion. Cf. tome I, Introduction, p. CCV.
↑ Le mot [] est expliqué par les commentateurs du Li ki de deux manières différentes ; d’après Tcheng K’ang-tch’eng, ce mot désigne les cinq notes de la gamme chinoise ; c’est le sens que nous adoptons ; d’après K’ong Yng-ta, ce mot désignerait les modulations du chant []. — La note musicale se distingue du simple son en ce qu’elle n’est pas un son quelconque, mais un son qui a certains rapports harmoniques avec d’autres sons ; comme le dit fort bien l’auteur de ce texte, il n’y a donc notes musicales que lorsque plusieurs sons sont combinés entre eux, suivant certains rapports.
↑ Il faut donner ici au mot « objet » un sens philosophique ; est objet tout ce qui n’est pas sujet. Ainsi la musique n’a pas une origine toute subjective ; elle se produit à la suite de l’action de l’objet sur le sujet.
↑ L’expression [] désigne, d’après les commentateurs du Li ki, le fait d’ajouter aux notes musicales émises par la voix l’harmonie des instruments de musique.

[1] Cf. Mém. hist., chap. CXII. La terrible sentence proposée par Kong-suen Hong ne fut d’ailleurs pas exécutée.

[2] Li ki : chap. Yo ki, § 1. Tout ce qui suit ce préambule se retrouve, avec quelques différences de plan, dans le chapitre Yo ki du Li ki. Certains critiques ont vu là une interpolation de Tch’ou Chao-suen ; mais on peut contester cette opinion. Cf. tome I, Introduction, p. CCV.

[3] Le mot [] est expliqué par les commentateurs du Li ki de deux manières différentes ; d’après Tcheng K’ang-tch’eng, ce mot désigne les cinq notes de la gamme chinoise ; c’est le sens que nous adoptons ; d’après K’ong Yng-ta, ce mot désignerait les modulations du chant []. — La note musicale se distingue du simple son en ce qu’elle n’est pas un son quelconque, mais un son qui a certains rapports harmoniques avec d’autres sons ; comme le dit fort bien l’auteur de ce texte, il n’y a donc notes musicales que lorsque plusieurs sons sont combinés entre eux, suivant certains rapports.

[4] Il faut donner ici au mot « objet » un sens philosophique ; est objet tout ce qui n’est pas sujet. Ainsi la musique n’a pas une origine toute subjective ; elle se produit à la suite de l’action de l’objet sur le sujet.

[5] L’expression [] désigne, d’après les commentateurs du Li ki, le fait d’ajouter aux notes musicales émises par la voix l’harmonie des instruments de musique.

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