que la faute était en lui-même. Ainsi les châtiments et les crimes diminuaient et le prestige (du souverain) se répandait comme une eau qui coule. Il n’y avait pas d’autre cause à cela, sinon que (le prince) se conformait à la conduite qu’il devait suivre. Ainsi, lorsqu’on se conforme à la conduite qu’on doit suivre, on réussit ; lorsqu’on ne s’y conforme pas, on se perd.
Dans l’antiquité, lorsque l’empereur Yao gouvernait l’empire, il lui suffit de mettre à mort un seul homme et de punir deux hommes pour que l’empire fût bien gouverné. Un livre dit :
« Il était majestueux et sévère, mais n’avait pas à appliquer (sa sévérité) ; les châtiments étaient délaissés et on ne s’en servait pas.]
[[1] Le Ciel et la Terre sont le principe de l’être ; les premiers ancêtres sont le principe des diverses familles ;[2] les princes et les chefs sont le principe du gouvernement. S’il n’y avait ni Ciel ni Terre, comment y aurait-il de l’être ? S’il n’y avait pas de premiers ancêtres, comment y aurait-il des descendances[3] ? S’il n’y avait ni princes ni maîtres, comment y aurait-il gouvernement ? Que l’un de ces trois termes viennent à manquer[4], il n’y a plus de calme pour l’homme. C’est pourquoi les rites en haut vénèrent le Ciel, et en bas vénèrent la Terre, honorent les premiers ancêtres et exaltent les princes et les chefs. Tels sont en effet les trois principes des rites.
Les rois associent donc à leur sacrifice au Ciel