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ruine), c’est qu’il ne suivit pas la conduite prescrite par les rites. — Les rivières Jou et Yng[1] formaient ses lignes de défense ; le Kiang et le Han[2] étaient ses fossés ; il se protégeait derrière la forêt de Teng et se bordait avec la muraille de Fang[3]. Cependant les soldats de Ts’in arrivèrent jusqu’à Yen et Yng[4] et les prirent avec autant de facilité que s’ils avaient secoué un arbre mort. Est-ce à dire que (les gens de Tch’ou) n’avaient pas de frontière fortifiée et qu’ils n’opposaient pas à l’ennemi de difficiles obstacles ? (Non, mais) ce qui fut le principe (de leur ruine), c’est qu’ils ne suivirent pas la conduite prescrite par les rites.
Tcheou ouvrit le corps de Pi-kan, emprisonna le
- ↑ La rivière Jou prend sa source dans la montagne Fou-nieou à l’ouest de la sous-préfecture de Lou-chan, préfecture secondaire de Jou, province de Ho-nan. La rivière Yng, un peu au nord de la précédente, prend sa source à l’ouest de la sous-préfecture de Teng-fong, préfecture et province de Ho-nan. La rivière Jou et la rivière Yng coulent vers l’est, se réunissent et finissent par mêler leurs eaux à celles de la rivière Hoai.
- ↑ Cf. tome I, note 02.174.
- ↑ La forêt de Teng paraît avoir été située au sud de la préfecture actuelle de Siang-yang, province de Hou pe. — Quant à la montagne Fang, elle se trouvait à 41 li au sud-est de la sous-préfecture de Tchou-chan, dans le nord-ouest de la province de Hou-pe ; au sud de la montagne, il y avait un rempart d’une dizaine de li ; c’est pourquoi on appelait cette localité Fang-tch’eng
- ↑ Cf. tome II, n. 05.439. En 279, le roi de Ts’in prit Yen ; en 178, il prit Yng.