submergés et ne se relevèrent point ; les uns se rendirent dans les pays de Ts’i et de Tch’ou ; les autres allèrent sur le Fleuve ou sur la mer[1]. Comment ne serait-ce pas déplorable ?
Lorsque (la dynastie) Ts’in posséda l’empire, elle rassembla entièrement les rites et les convenances des six royaumes[2] et en tira ce qu’il y avait de meilleur ; quoiqu’elle n’ait pas été d’accord avec les règles du saint[3], cependant la manière dont elle s’y prit pour honorer le prince et abaisser le sujet, ainsi que la parfaite majesté[4] de ses audiences à la cour s’appuyèrent sur (la tradition qui) s’était perpétuée depuis l’antiquité.
Lorsque vint Kao-tsou, il posséda glorieusement (tout ce qui est à l’intérieur des) quatre mers. Chou-suen T’ong[5] fit de nombreuses additions et suppressions qui, en général, furent toutes en conformité avec les précédents établis par les Ts’in. Depuis le titre qui fut jugé digne[6] du Fils du Ciel jusqu’aux noms officiels des fonctionnaires et des palais, il y eut peu de changements.
- ↑ Ce passage qui montre la dispersion des disciples de Confucius est calqué sur un texte du Luen yu (XVIII, 9) où l’on raconte que les musiciens du pays de Lou, honteux de voir leur art se pervertir, se retirèrent en divers lieux : « Le grand maître Tche se rendit dans le pays de Ts’i ; Kan, (le chef de la musique) au second repas, se rendit dans le pays de Tch’ou ; ... le maître des tambours, Fang-chou, se retira sur le Fleuve ; ... le maître des pierres sonores, Siang, se retira sur la mer.
- ↑ Wei, Han, Tchao, Tch’ou, Yen et Ts’i.
- ↑ C’est-à-dire : les règles promulguées par Confucius comme étant celles qui conduisent à la perfection.
- ↑ Ce sens de l’expression se retrouve souvent dans le Che King ; cf. Siao ya, 6e décade, ode V, strophe 2 ; Ta ya, 1e décade, ode IV, strophe 1, etc.
- ↑ Cf. Mém. hist., chap. XCIX.
- ↑ Une note de Tchang Cheou-tsie indique que le mot [] est au k’iu cheng, ; il y a donc ici le sens de « proportionné à, digne de » .