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(des seigneurs) tels que les Siao[1], les Ts’ao[2], les (marquis de) Kiang[3], les Koan[4] parvinrent parfois à posséder jusqu’à quarante mille (foyers) ; les plus petits se doublèrent. Telles furent la prospérité et l’abondance. Leurs descendants furent arrogants et déréglés ; ils oublièrent leurs ancêtres ; ils se livrèrent aux débauches. Lorsqu’on arriva à l’époque t’ai-tch’ou (104-101 av. J.-C.), après une période de cent ans, il n’y avait plus que cinq seigneurs[5] ; tous les autres étaient tombés sous le coup de la loi et avaient laissé déchoir le mandat (dont ils avaient été investis) ; ils avaient perdu leurs royaumes et n’existaient plus 1. Le filet (des lois) était d’ailleurs un
- ↑ Les descendants de Siao Ho, marquis de Tsoan (n° 131 du tableau ci-après).
- ↑ Les descendants de Ts’ao Ts’an, marquis de P’ing-yang (n° 89 du tableau ci-après). D’après Yen Che-kou (Ts’ien Han chou, chap. XVI, p. 1 v°), Ts’ao Ts’an avait reçu (en 201) un fief de 10 600 foyers ; son descendant Ts’ao Tsong, au moment où il fut dégradé en 91 avant J.C., possédait 23 000 foyers ; on voit par cet exemple que, en un siècle, l’importance du fief avait plus que doublé.
- ↑ Les descendants de Tcheou P’o, marquis de Kiang (n° 39 du tableau ci-après).
- ↑ Les descendants de Koan Yng, marquis de Yng-yn (n° 142 du tableau ci-après).
- ↑ A l’époque t’ai-tch’ou, un siècle s’était écoulé depuis l’avènement de la dynastie Han ; pendant ces cent années, toutes les familles seigneuriales qui devaient leurs fiefs à Kao-tsou, les avaient perdus par leur mauvaise conduite : il ne subsistait plus que les représentants de cinq de ces anciennes familles ; c’étaient : Ts’ao Tsong, marquis de P’ing-yang, Li Tchong-ken, marquis de K’iu-tcheou, Ts’i Jen, marquis de Yang-ho, Pi Mong, marquis de Tai, Fong Yen, marquis de Kou-ling.