conservé et le remit à Siu Tsong-kan, originaire du T’ong-tcheou méridional, pour qu’il le recopiât exactement sur pierre.
Cet estampage, d’après lequel Siu Tsong-kan grava sa copie, date de la période comprise entre la fin du XVIe siècle et l’année 1740 ; il témoigne qu’alors la stèle ne présentait plus que vingt-neuf caractères lisibles. En 1740, la stèle fut détruite dans un incendie. Cependant, en 1815, on en retrouva deux débris sur lesquels on déchiffrait encore dix caractères. Ces fragments sont-ils authentiques ou ne sont-ils que l’œuvre d’un habile faussaire ? La question paraît impossible à trancher. Je me bornerai donc à donner ici la traduction de la notice que Siu Tsong-kan grava au-dessous de ce qui est peut-être le dernier reste original des inscriptions sur pierre de Ts’in Che-hoang-ti[1] : « Cet écrit en caractères tchoan de Li Se se trouvait à l’origine au sommet de la montagne T’ai, au bord de « l’étang de la femme merveilleuse » ; si nous considérons d’abord le texte[2] ... Lieou K’i[3] à l’époque des Song[4], les caractères qu’on pouvait y lire étaient au nombre de 146. Sous les Ming, pendant la période kia-tsing (1522-1566), (la stèle) fut transportée dans le bâtiment oriental du temple Pi-kia ; il n’y avait plus que vingt-neuf caractères qui fussent conservés. Dans l’année keng-chen (1740) de K’ien-long (la stèle) fut détruite dans un incendie. Plus tard, on en recopia la gravure dans le temple Tai ; en outre, un homme de la ville, Nie Kien-koang, en grava un exemplaire dans le sanctuaire du sol et de la terre, dans le palais du sous-préfet. Plus tard, le texte du temple Tai fut aussi détruit ; il n’est
- ↑ Ce troisième estampage mesure, avec la notice de Siu Tsong-kan, 0,72 m sur 0,48 m.
- ↑ Vraisemblablement : qu’estampa.
- ↑ appellation Se-li, originaire de Wen-yang ; l’estampage de Lieou K’i est celui qui fut pris entre 1107 et 1110 après J.-C. Cf. p. 553, lignes, 24-25.
- ↑ Plus exactement : pendant la période ta-koan (1107-1110).
