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où on offre le vin tcheou, on exécute les danses du Commencement pacifique et des Cinq éléments[1]. L’empereur Hiao-wen, quand il a gouverné l’empire, a ouvert les passes et les ponts et n’a pas fait de lois d’exception pour les contrées éloignées[2] ; il a supprimé (l’accusation de) critique inconsidérée[3] ; il a aboli les mutilations[4] ; il a fait des présents aux vieillards[5] ; il a recueilli et pris en pitié les orphelins et les délaissés, afin de pouvoir nourrir tous les êtres, il a restreint ses propres désirs ; il n’a pas reçu de cadeaux et n’a pas recherché son propre intérêt ; les femmes et les enfants des condamnés n’ont pas été faits esclaves ; on n’a pas mis à mort les innocents ; il a supprimé la castration[6] ; il a renvoyé ses concubines ; il a considéré comme une chose grave d’enlever à un homme toute postérité. Pour moi, qui ne suis pas intelligent, je ne puis le bien comprendre. Tout cela, la haute antiquité ne l’a jamais égalé et cependant l’empereur Hiao-wen l’a réalisé lui-même. La profondeur de sa vertu a été de pair avec le Ciel et la Terre ; ses bienfaits ont fécondé le pays à l’intérieur des quatre mers et se sont répandus sur lui ; il n’est personne qui n’ait obtenu le bonheur. Son éclat est comparable à celui du

  1. La danse de la Vertu guerrière était une danse où l’on symbolisait des combats ; elle avait été instituée par l’empereur Kao-tsou. La danse du Commencement pacifique était attribuée à l’empereur Choen et la danse des cinq éléments à la dynastie Tcheou. Cf. le chapitre li yo tche du Ts’ien Han chou.
  2. Allusion à la suppression des passeports décidée par l’empereur Wen la douzième année de son règne.
  3. Cf. p. 465.
  4. Cf. p. 475-476.
  5. Cf. p. 458.
  6. Se-ma Ts’ien écrit ici [], ce qui n’est qu’une répétition inadmissible. Le Ts’ien Han chou (chap. V, p. 1 r°) écrit ici [] ; cette phrase ne fait pas double emploi avec la précédente, car dans l’un il s’agit des trois mutilations (cf. note 09.127. ) et dans l’autre de la castration.