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Cette année même, les artifices de Sin-yuen P’ing furent découverts ; on le mit à mort avec ses parents aux trois degrés.

La deuxième année (162 av. J.-C.) de la seconde période, l’empereur dit :

— C’est parce que je ne suis pas parfait que je suis incapable de porter au loin ma vertu ; c’est ce qui a fait que parfois les pays extérieurs à mon territoire n’ont pas été en repos ; ainsi ceux qui habitent en dehors des quatre contrées incultes[1] n’ont pas vécu tranquillement leur vie ; ceux qui habitent dans les fiefs et le domaine impérial se sont épuisés de peine sans demeurer en paix ; les infortunes de ces deux catégories de gens proviennent uniquement de ce que ma vertu est mince et ne peut pas pénétrer au loin. Ces derniers temps, pendant plusieurs années de suite, les Hiong-nou sont venus en foule exercer leurs ravages sur nos frontières ; ils ont tué des officiers et des gens du peuple en grand nombre ; mes sujets de la frontière et les officiers de mes soldats n’ont pu d’ailleurs les informer de mon[2] désir intime ; cela n’a fait qu’aggraver mon manque de vertu. Or, quand les difficultés se sont invétérées et que les hostilités ont été continues, comment le royaume du Milieu et les États du dehors pourraient-ils trouver par là le repos ? Maintenant, je me lève dès l’aube et je ne me couche que dans la nuit[3] ; je consacre

  1. C’est-à-dire les pays barbares des quatre points cardinaux.
  2. Au lieu de [], le Ts’ien Han chou (chap. IV, p. 7 v°) donne la leçon [] ; il faudrait alors traduire : « . . . n’ont pu les informer de leur désir intime ». Le sens que suppose la leçon de Se-ma Ts’ien me paraît préférable. Sur tout ce qui concerne les relations de l’empereur Wen avec les Hiong-nou, cf. le chap. CX des Mémoires historiques.
  3. Cf. note 06.252. .