des terres de deux mille foyers pour chacun d’eux et mille livres d’or. Je confère au tien-k’o (Lieou) Kie le titre de marquis de Yang-sin et je lui fais don de mille livres d’or.
Le douzième mois (12 janv. - 10 fév. 179 av. J.-C.), l’empereur dit :
— Les lois sont la rectitude du gouvernement ; elles sont ce par quoi on réprime les méchants et on encourage les bons. Maintenant, quand on a conclu qu’il y avait eu une violation de la loi, il en résulte que des innocents, à savoir le père et la mère, les femmes et les enfants et ceux qui sont nés de la même souche sont tenus pour complices et deviennent la « parenté saisie »[1]. C’est ce que je n’approuve aucunement. Délibérez à ce sujet.
Les officiers dirent tous :
— Le peuple est incapable de se gouverner lui-même ; c’est pourquoi on a fait les lois afin de le réprimer. Si on incrimine plusieurs personnes à la fois et si on les fait tomber sous le coup de l’arrestation, c’est afin de rendre leurs cœurs solidaires et de faire qu’il soit difficile de violer la loi. L’origine de cette institution date de loin. Se conformer à l’antiquité est ce qu’il y a de plus avantageux.
L’empereur dit :
— J’ai appris que lorsque les lois étaient justes le peuple était bon, que lorsque les châtiments étaient ce qu’ils doivent être, le peuple était obéissant. Or ceux qui sont les pasteurs du peuple et qui le guident vers le bien, ce sont les fonctionnaires ; s’ils ne peuvent le guider et si, de plus, ils le punissent avec des lois injustes, ils deviennent au contraire nuisibles au peuple. Ceux qui sont pervers, comment les