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amnistie pour tout l’empire ; je donne au peuple un degré dans la hiérarchie, et, aux femmes, des bœufs et du vin à distribuer par groupe de cent foyers[1]. Il y aura un banquet pendant cinq jours[2].

La première année de l’empereur Hiao-wen au dixième mois, au jour keng-siu (15 nov. 180)[3], (l’empereur) déplaça (Lieou) Tsé, ex-roi de Lang-ya, et le nomma roi de Yen[4]. — Au jour sin-hai (16 nov. 180), l’empereur monta par l’escalier principal au temple ancestral de Kao(-tsou). — Le conseiller de droite, (Tch’en) Ping, fut nommé conseiller de gauche[5] ; le t’ai-wei (Tcheou) P’o, fut nommé conseiller de droite ; le général en chef, Koan Yng, fut nommé t’ai-wei. — Les territoires qui appartenaient autrefois à Ts’i et à

  1. Aux hommes, on donnait un degré dans la hiérarchie (cf. Appendice I, § 2) ; non pas à tous les hommes, mais aux chefs de famille. Aux femmes, on donnait des bceufs et du vin ; d’après Yen Che-kou, on faisait ce don à l’épouse du chef de famille qui avait reçu un degré dans la hiérarchie ; d’après l’interprétation moins vraisemblable de Yo Yen, ce présent était destiné aux femmes qui n’avaient ni mari ni fils. Le nombre des bœufs et des che (cf. note 05.411. ) de vin qu’on donnait par groupe de cent foyers était variable ; dans le Traité sur les sacrifices fong et chan, on lit que l’empereur Ou, après avoir accompli ces cérémonies, donna au peuple un bœuf et dix che de vin par groupe de cent foyers.
  2. D’après les lois des Han, dit Wen Yng, quand trois personnes ou plus se réunissaient pour boire sans motif, elles commettaient un délit qui était puni d’une amende de quatre onces d’or. L’autorisation de banqueter pendant cinq jours était donc une licence extraordinaire. Le mot [] indique une distribution de nourriture, par opposition au mot [] qui indique une distribution d’argent.
  3. C’est-à-dire le lendemain même du jour où le roi de Tai avait accepté le titre d’empereur.
  4. Le territoire de Lang-ya fut rendu au roi de Ts’i.
  5. Cf. note 09.127. .