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marquis de Tsin[1]. — Le duc Hoan, de Ts’i, se proclama hégémon à Kiuen[2]. — La vingtième année (678 av. J.-C.), le duc Ou mourut ; il fut enterré à P’ing-yang (qui est près) de Yong. Pour la première fois, on sacrifia des hommes pour qu’ils suivissent le mort[3] ; ceux qui suivirent le mort furent au nombre de soixante-six. (Le duc Ou) avait un fils qui s’appelait Po ; Po ne prit pas le pouvoir et reçut en fief la terre de P’ing-yang. On donna le pouvoir au frère cadet (du duc Ou), le duc Té.
Le duc Té, la première année de son règne (677 av. J.-C.), fixa pour la première fois sa résidence dans la
- ↑ Tch’eng-che, frère cadet du marquis Wen, de Tsin, avait reçu en apanage la terre de K’iu-ou ; ses descendants devinrent de plus en plus puissants jusqu’à ce que l’un d’eux, Tch’eng, duc Ou, triompha de la branche aînée et devint souverain de Tsin ; c’est cet événement qui est rappelé ici, la branche cadette étant désignée par le nom de son apanage, K’iu-ou. Cf. Mémoires historiques, chap. XXXIX. Le T’ong kien tsi lan rapporte ce fait à l’année 678. K’iu-ou est aujourd’hui la sous-préfecture de Wen-hi, préfecture secondaire de Kiang, province de Chàn-si. Les Ts’in donnèrent à K’iu-ou le nom de Tso-i ; puis l’empereur Ou, passant par cette ville, y apprit la nouvelle de la défaite du royaume de Nan yue ; c’est pourquoi il décerna à cette ville le nom de Wen-hi qui signifie « apprendre une heureuse nouvelle ».
- ↑ Kiuen est aujourd’hui la localité de Kiuen-tch’eng, préfecture secondaire de P’ou, préfecture de Ts’ao-tcheou, province de Chan-tong ; c’était alors une ville de l’État de Wei. Le duc Hoan de Ts’i fut le premier des cinq hégémons (cf. tome I, note 00.162. ).
- ↑ Nous aurons souvent l’occasion, dans l’histoire des princes de Ts’in, de mentionner cette coutume barbare de faire des sacrifices humains sur la tombe du souverain.