réjouit dans son cœur. Quelques jeunes gens du pays de P’ei apprirent la chose et il y en eut beaucoup qui désirèrent s’attacher à (Kao-tsou). La première année (209 av. J.-C.) de (l’empereur) Eul-che, de la dynastie Ts’in, en automne, Tch’en Cheng avec son parti se révolta à K’i[1] ; il arriva à Tch’en[2] et se proclama roi ; le titre (de son royaume) fut « le Tch’ou agrandi »[3]. Dans toutes les commanderies et les préfectures on tua en grand nombre les gouverneurs et les officiers afin de faire cause commune avec Tch’en Ché. Le préfet de P’ei eut peur ; il voulut se rattacher au parti de (Tch’en Ché) avec tout le pays de P’ei. Le surveillant des fonctionnaires Siao Ho et le chef de la prison Ts’ao Ts’an[4] lui dirent alors :
— Vous êtes un officier de Ts’in ; maintenant vous voulez vous révolter contre lui et entraîner à votre suite la jeunesse de P’ei ; nous craignons
- ↑ Au sud de la préfecture secondaire de Sou, préfecture de Fong-yang, province de Ngan-hoei.
- ↑ Cf. note 05.450. .
- ↑ [] est expliqué par le commentateur Lieou Té comme signifiant : « le royaume de Tch’ou agrandi ».
- ↑ Dans le chapitre sur Siao Ho et Ts’ao Ts’an, dans le livre des Han antérieurs, on lit que Ts’ao Ts’an était chef de la prison et Siao Ho était surveillant des fonctionnaires. Cependant, le commentaire du T’ong kien tsi lan (chap. XI, p. 15 v°) donne une autre explication suivant laquelle, du temps des Ts’in, il y aurait eu, pour chaque fonction, un titulaire en chef et un titulaire en second ; il faudrait alors traduire : « le surveillant en chef des fonctionnaires, Siao Ho, et Ts’ao Ts’an… ».