à Han Sin, marquis de Hoai-yn et à P’ong Yue, marquis de Kien-tch’eng[1], afin qu’ils se réunissent à lui pour attaquer l’armée de Tch’ou ; mais, quand il arriva à Kou-ling[2], les soldats de (Han) Sin et de (P’ong) Yue ne l’avaient point rejoint ; Tch’ou attaqua l’armée de Han et lui fit essuyer une grande défaite. Le roi de Han rentra dans ses retranchements ; il creusa davantage ses fossés et se tint sur la défensive ; il dit à Tchang Tse-fang[3] :
— Les seigneurs ne sont pas fidèles à leurs engagements ; que faut-il faire ?
Il répondit :
— Quand les soldats de Tch’ou étaient près d’être battus, (Han) Sin et (P’ong) Yue ne reçurent point encore de terres en partage ; aussi devaient-ils infailliblement ne pas venir. Si Votre Majesté peut partager avec eux l’empire, il lui sera dès lors possible de les faire accourir aussitôt ; mais si vous ne pouvez pas (faire ce partage), on ne peut savoir comment tourneront les choses. Que Votre Majesté donne à Han Sin tout le territoire à l’est de Tch’en[4], jusqu’à la mer ; qu’elle fasse don à P’ong Yue de tout le territoire au nord de Soei-yang[5], jusqu’à Kou-tch’eng[6] ; vous ferez
- ↑ Han Sin était alors roi de Ts’i et P’ong Yue était conseiller d’État de Wei.
- ↑ Au nord-ouest de la sous-préfecture de Hoai-ning, préfecture de Tch’en-tcheou, province de Ho-nan.
- ↑ Tse-fang est l’appellation de Tchang Leang, marquis de Lieou : cf. Mémoires historiques, chap. LV.
- ↑ Tch’en, l’ancienne capitale du royaume de ce nom, est aujourd’hui la préfecture de Tch’en-tcheou, dans le Ho-nan.
- ↑ Cf. note 336.
- ↑ A 26 li au, nord-est de la sous-préfecture de Tong-ngo, préfecture de T’ai-ngan, province de Chan-tong.