d’eux n’osa faire de résistance[1] ; ils disaient tous :
— C’est la famille du général (Hiang Yu) qui la première a mis (le roi de) Tch’ou sur le trône : maintenant le général a mis à mort un fauteur de troubles.
Ils s’entendirent alors pour nommer (Hiang) Yu général en chef provisoire[2]. Des hommes furent envoyés à la poursuite du fils de Song I, l’atteignirent dans le pays de Ts’i et le tuèrent ; Hoan Tch’ou fut dépêché auprès du roi Hoai pour l’avertir de ce qui se passait et lui demander des ordres ; le roi Hoai conféra donc à Hiang Yu le titre de général en chef. Le prince de Tang-yang[3] et le général P’ou furent tous deux sous les ordres de Hiang Yu. Après que Hiang Yu eut mis à mort « le haut dignitaire commandant en chef l’armée »[4], son prestige fit trembler tout le royaume de Tch’ou, sa renommée se répandit parmi les seigneurs. Il envoya alors le prince de Tang-yang et le général P’ou traverser le fleuve à la tête de vingt mille hommes et secourir Kiu-lou ; ils combattirent avec peu de succès. Tch’en Yu demanda de nouvelles troupes ; alors Hiang Yu fit traverser le Fleuve[5] à
- ↑ [a] désigne une petite poutre ; [b] désigne une poutre inclinée ; l’expression [ab] désigne donc une charpente qui supporte ou qui résiste, et prend le sens de résister.
- ↑ Le mot [] est l’équivalent de [] = exercer en fait, mais provisoirement, une autorité. Ce mot donne à entendre que Hiang Yu n’avait pas encore reçu du roi Tch’ou le titre de général en chef et que sa nomination devait, pour devenir définitive, être ratifiée par son souverain.
- ↑ Le prince de Tang-yang n’est autre que K’ing Pou. La présence du mot [] dans cette phrase prouve bien que King Pou et le général P’ou sont deux personnages différents. Cf. note 128.
- ↑ C’est-à-dire Song I ; cf. note 167.
- ↑ Cf. note 176.