nommer, à la place (d’Eul-che), le prince Yng ; Tse-yng a de la bonté et de la modération ; tout le peuple respecte ses paroles.
(Tchao Kao) chargea le lang-tchong-ling[1] de répondre de l’intérieur de la ville (à ce qu’il allait faire) ; il simula l’arrivée d’une forte bande de brigands ; il ordonna à (Yen) Yue de mander à ses officiers de faire partir leurs soldats à la poursuite des brigands ; la mère de (Yen) Yue fut enlevée de force et placée dans la maison de (Tchao) Kao[2]. (Yen) Yue, envoyé (par Tchao Kao), partit avec plus de mille officiers et soldats et arriva devant la porte principale du palais Wang-i. Il chargea de liens le capitaine des gardes et les p’ou-ye en disant :
— Les brigands sont entrés ici ; comment ne les avez-vous pas arrêtés ?
Le chef des gardes répliqua :
— Dans tous les postes alentour (du palais) j’ai placé des soldats avec le plus grand soin ; comment des brigands auraient-ils osé pénétrer dans le palais ?
(Yen) Yue décapita aussitôt le capitaine des gardes et entra directement à la tête de ses officiers ; il fit tirer des flèches ; les eunuques préposés (au service de l’empereur) furent plongés dans le plus grand désarroi ; les uns s’enfuirent, les autres résistèrent ; ceux qui résistèrent furent incontinent mis à mort ; plusieurs dizaines d’hommes périrent. Le lang-tchong-ling et (Yen) Yue avancèrent ensemble ; ils tirèrent des flèches sur la tenture où était assis (l’empereur) dans la tente impériale[3] ; Eul-che
- ↑ D’après Siu Koang, un texte donnait la leçon : le lang-tchong-ling Tchao Tch’eng. C’était donc le frère cadet de Tchao Kao, qui remplissait cette fonction.
- ↑ Cette phrase semble prouver que Tchao Kao n’était pas parfaitement sûr des dispositions de son gendre et qu’il s’emparait de sa mère comme otage.
- ↑ Le mot [] doit sans doute être pris ici dans le sens qu’indique K’ang-hi, de = la tente où on faisait les offrandes aux dieux.