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L’été de cette même année, Houo Kiu-p’ing remporta une nouvelle victoire sur les Hiong-nou. Deux autres armées, commandées l’une par Kong-suen Ngao, l’autre par Li Koang, eurent moins de succès.

En automne, les rois de Hoen-sié (Kan-tcheou-fou) et de Hieou-tch’ou (Leang-tcheou-fou) qui avaient été battus par les Chinois, craignirent que le chen-yu ne les fît mettre à mort ; ils projetèrent de se soumettre à l’empereur. Cependant le roi de Hieou-tch’ou hésitait encore ; le roi de Hoen-sié l’assassina et vint se rendre avec tout son peuple. Cet événement livra aux Chinois une partie considérable du Kan-sou occidental.

En l’année 119, l’empereur tenta un effort décisif contre les Hiong-nou. Le général en chef Wei Ts’ing, ayant sous ses ordres quatre autres généraux renommés et cinquante mille cavaliers, sortit par la commanderie de Ting-siang (aujourd’hui Koei-hoa-tch’eng, à l’extrémité nord-ouest du Chan-si, en dehors de la Grande Muraille). Il surprit le chen-yu I-tché-sié à la tête de ses soldats ; on en vint aux mains ; un vent violent soulevait une poussière intense qui empêcha les Hiong-nou de reconnaître le nombre de leurs ennemis ; ils se crurent assaillis par des forces très supérieures aux leurs et se débandèrent. Le chen-yu, accompagné seulement de quelques cavaliers, s’enfuit dans le nord. Wei Ts’ing tua ou fit prisonniers dix-neuf mille barbares. Pendant qu’il remportait ce grand succès, le général Houo Kiu-p’ing se couvrait aussi de gloire ; il était sorti de l’empire plus à l’ouest, par la commanderie de Tai (aujourd’hui Siuen-hoa-fou, province de Tche-li) et s’était avancé à mille kilomètres à l’intérieur du pays Hiong-nou ; il s’empara de plus de quatre-vingts chefs barbares et fit les sacrifices fong et chan, symboles de la prise de possession du territoire, sur les montagnes Lang-kiu-siu et Hou-yen (Mém. hist., chap. CX, p. 10 r° et v°)

de Chine, adorait l'image de sa mère. L'idolâtrie de son père n'était sans doute pas différente. Cf. La sculpture sur pierre en Chine au temps des deux dynasties Han, p. 26.