Han et Wei ; il a battu Che Ou[1] ; au nord, il s’est emparé de Lin et de Li-che[2], (villes du pays de) Tchao ; celui qui a fait tout cela[3], c’est Po K’i[4] ; en effet (ce général) sait fort bien se servir des soldats, et en outre il est prédestiné par le Ciel. Maintenant il (se propose de) sortir de nouveau de la frontière[5] à la tête de ses soldats pour attaquer Leang[6]. Lorsque Leang aura été écrasé, Tcheou sera en danger. Pourquoi Votre Altesse n’envoie-t-elle pas des gens dire à Po K’i : Dans le pays de Tch’ou vivait un certain Yang Yeou-ki[7] qui était excellent archer ; en tirant à cent pas sur une feuille de mûrier, il tira cent coups et l’atteignit cent fois. Les assistants, qui étaient au nombre de plusieurs milliers, disaient tous : C’est admirablement tiré. Un homme vint cependant se placer
- ↑ Che Ou était un général du pays de Wei que Po Ki avait battu en 293 avant J.-C à I-k’iue (cf. p. 309, n. 4). Le nom de ce personnage est écrit par le Tchan kouo ts’é. — Sur les pays de Han et de Wei, cf. Mém. hist., chapitres XLV et XLIV.
- ↑ La ville de Li-che fut une sous-préfecture sous plusieurs dynasties ; aujourd’hui, elle se trouve sur le territoire de la préfecture secondaire de Yong-ning, préfecture de Fen-tcheou, province de Chān-si. — La ville de Lin était fort voisine de celle de Li-che.
- ↑ Dans le Tchan kouo ts’é, le mot Ts’in, qui est en tête de la phrase dans Se-ma Ts’ien, est supprimé. Le pronom relatif domine alors tout ce qui le précède et rend la construction plus régulière : Celui qui a écrasé Han et Wei, qui a battu Che-ou, qui, au nord .... celui qui a fait tout cela, c’est Po K’i.
- ↑ Sur Po K’i, prince de Ou ngan, et général du roi de Ts’in, cf. Mém. hist., chap. LXXIII.
- ↑ De la frontière ou de la barrrière de I-k’iue (cf. note 525).
- ↑ Leang était un petit État dont le centre se trouvait à Han-tch’eng, dans le Chàn-si.
- ↑ Yang Yeou-ki avait été général du roi Kong de Tch’ou (590-560 av. J.-C.).