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La sixième année (315 -av. J.-C.), il mourut. Son fils Yen, qui fut le roi Nan[1], prit le pouvoir.

Au temps du roi Nan, les Tcheou orientaux et les Tcheou occidentaux se partagèrent le gouvernement. Le roi Nan transféra sa résidence chez les Tcheou occidentaux[2].

[[3] L’héritier présomptif, Kong, du duc Ou, des Tcheou occidentaux, mourut. (Le duc) avait cinq fils nés de femmes secondaires et n’avait pas décidé[4] lequel il nommerait (héritier présomptif). Le généralissime[5] Tsien dit au roi de Tch’ou[6] :

— Le mieux est de donner une terre à Kieou, fils du duc, et d’en profiter pour demander qu’il soit l’héritier présomptif.

Tso Tch’eng dit :

— Il ne faut pas agir ainsi ; si Tcheou ne vous écoute pas, votre sagesse sera alors à bout de ressources et un éloignement se produira dans nos rapports avec Tcheou. Le mieux est de demander au prince Tcheou qui il veut nommer.

A mots couverts, (le duc Ou) parla à Tsien[7] ;

  1. Nan n’est pas un nom posthume, mais un simple surnom : celui qui a honte, le timide.
  2. On a vu (cf. note 497) que, lors du partage de la capitale entre les Tcheou occidentaux et les Tcheou orientaux, c’est ces derniers qui furent « chargés du roi ». Le roi Nan se remet maintenant entre les mains des Tcheou occidentaux.
  3. Tchan kouo ts’é : chap. 1er.
  4. Le se-ma était un haut fonctionnaire à la cour du roi de Tch’ou. — Tsien, dit le commentateur du Tchan k’ouo ts’é, avait probablement pour nom de famille Tchao.
  5. Le roi Hoai (328-295 av. J.-C.).
  6. [] désigne ici le généralissime Tsien.
  7. Tchang Cheou-kié dit que le roi de Tch’ou ordonna à Tsien de se rendre auprès du duc de Tcheou pour tâcher d’apprendre qui il voulait nommer héritier présomptif ; le duc le lui dit à mots couverts en demandant que le roi de Tch’ou lui donnât une terre en guise de félicitations. Dans le Tchan kouo ts’é, ces deux phrases appartiennent encore au discours de Tso Tch’eng qui est plus long que dans les Mémoires historiques.