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La trente-neuvième année (481 av. J.-C..), T’ien Tch’ang, du pays de Ts’i, tua son prince, le duc Kien.

La quarante et unième année (479 av. J.-C.), (l’État de) Tch’ou anéantit (l’État de) Tch’en. Kong-tse mourut[1].

La quarante-deuxième année[2] (478 av. J.-C.), le roi King mourut. Son fils Jen, qui fut le roi Yuen, prit le pouvoir[3].

  1. D’après le Tso tchoan, Confucius mourut le 18e jour du 4e mois, ce jour étant désigné par les caractères cycliques ki tch’eou ; il y a d’ailleurs là une difficulté, car le jour ki tch’eou n’est pas le 18e du 4e mois cf. Legge, Tso tchoan, p. 846).
  2. Se-ma Ts’ien dit ici que le roi King mourut après quarante-deux ans de règne, soit en 478 avant J.-C. ; cependant, dans son tableau chronologique (chap. XIV), il lui assigne quarante-trois ans de règne et le fait donc mourir en 477 avant J. -C. — Tou Yu, dans son commentaire au Tch’oen ts-ieou, adopte le chiffre de 42 années ; mais il semble bien que ce soit une erreur de sa part et Wang Ming-cheng (Che ts’i che chang tsio, chap. III, § 9), après une longue discussion de la question se prononce en faveur du nombre 43. Il est à remarquer cependant que le T’ong kien kang mou et le T’ong kien tsi lan, se fondant sur le Tchou chou ki nien, attribuent 44 années de règne au roi King et rapportent donc sa mort à l’an 476 avant J.-C. ; cette divergence avec les données de Se-ma Ts’ien ne fausse pas cependant le reste de la chronologie, car, tandis que Se-ma Ts’ien assigne huit années de règne au roi Yuen, les ouvrages que nous venons de citer ne lui en attribuent que sept, ce qui rétablit l’accord (cf. note 500).
  3. D’après Se-ma Ts’ien, le successeur du roi King aurait été Jen, roi Yuen et le successeur du roi Yuen, aurait été Kié, roi Ting. Or le 21e roi de la dynastie Tcheou s’appelait déjà Ting wang ; il y aurait eu ainsi deux rois qui eurent le même titre posthume. — D’autre part, le Che pen dit que le successeur du roi King fut Kié, roi Tcheng et que le successeur du roi Tcheng fut Tch’e, roi Yuen. Hoang-fou Mi, désireux de concilier Se-ma Ts’ien et le Che pen, assimile le roi Tcheng au roi Ting et en fait le roi Tcheng-ting, mais il conserve l’ordre de succession indiqué par le Che pen et place le roi Tcheng-ting avant le roi Yuen. Enfin les historiens modernes ont adopté la dénomination de roi Tcheng-ting forgée par Hoang-fou Mi, mais ils sont revenus à l’ordre des Mémoires historiques qui placent le roi Yuen immédiatement après le roi King. En définitive, le texte du Che pen paraît ne mériter aucune confiance et il faut adopter purement et simplement ce que nous dit Se-ma Ts’ien : le prétendu roi Tcheng-ting s’appelle en réalité le roi Ting et a le même titre posthume que l’un de ses prédécesseurs ; il est d’ailleurs le fils, et non le père, du roi Yuen (cf. Wang Ming-cheng, loc. cit.).