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Koan Tchong[1] pour faire la paix entre les Jong et les Tcheou ; il envoya Si P’ong pour faire la paix entre les Jong et les Tsin[2]. Le roi honora Koan Tchong avec les rites qui sont dus à un haut dignitaire de premier rang. Koan Tchong s’y refusa, disant :

— Votre sujet est un fonctionnaire infime, Voici Kouo et Kao[3] qui sont deux surveillants nommés par le Fils du ciel. Si, aux époques fixées, au printemps et en automne, ils viennent pour recevoir les ordres du roi, avec quels rites les traiterez-vous ? Moi qui suis doublement sujet[4], je me permets de refuser.

Le roi dit :

— (O envoyé de) mon beau-père[5] ; je loue votre mérite. Ne résistez pas à mon ordre.

En définitive, Koan Tchong accepta les rites qui sont dus à un haut dignitaire de second rang, puis il s’en retourna].

La neuvième année (643 av. J.-C.), le duc Hoan, de Ts’i, mourut.

La douzième année (640 av. J.-C.), Chou-tai revint à (la cour des) Tcheou[6].

La treizième année (639 av. J. -C.), (le prince de) Tcheng

  1. Cf. Mém. hist., chap. LXII, et Mayers, Manual, n° 293.
  2. Le prince de Tsin avait secouru le roi en attaquant à son tour les Jong. — On voit que le duc Hoan, de Ts’i, prenait au sérieux son rôle d’hégémon, et était comme l’arbitre suprême de l’empire.
  3. Kouo et Kao sont les noms de famille de deux personnages, parents du duc de Ts’i, qui étaient hauts dignitaires de premier rang à sa cour et avaient reçu du Fils du ciel le titre de Surveillants.
  4. C’est-à-dire sujet d’un seigneur qui est lui-même sujet du Fils du ciel.
  5. Le roi Ou, fondateur de la dynastie Tcheou, avait épousé une fille du premier duc de Ts’i. Les ducs de Ts’i pouvaient ainsi être considérés comme les beaux-pères des rois Tcheou.
  6. Il y fut rappelé par le roi lui-même. — D’après le Tso tchoan (22e année du duc Hi), Chou-tsi revint la quatorzième et non la douzième année du roi Siang.