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présomptif. La mère de l’héritier présomptif était fille du marquis de Chen[1], et était reine. Mais plus tard, lorsque le roi Yeou eut Pao-se et l’aima, il voulut dégrader la reine Chen, renvoyer en même temps l’héritier présomptif I-kieou et nommer Pao-se reine et Po-fou héritier présomptif. Le grand astrologue des Tcheou, Po-yang[2], ayant lu les mémoires des annalistes, dit :

— Les Tcheou sont perdus.

[[3] Autrefois, lorsque les souverains de la dynastie Hia s’étaient pervertis, il y eut deux dragons divins[4] qui s’arrêtèrent dans le palais de l’empereur (de la dynastie) Hia, et dirent :

— Nous sommes deux princes[5] du pays de Pao.

L’empereur (de la dynastie) Hia tira les sorts pour savoir s’il devait les tuer, ou les renvoyer, ou les garder ; aucune réponse ne fut favorable. Il tira alors les sorts pour savoir s’il devait demander aux dragons de

  1. Le pays de Chen correspond à la sous-préfecture de Nan-yang, préfecture de Nan-yang, province de Ho-nan. Les princes de cet État avaient pour nom de clan Kiang et étaient descendants des Chefs des quatre montagnes (cf. notes 00.159 et 00.160).
  2. C’est sans doute le même personnage que le Po-yang-fou dont il a été question plus haut (cf. note 396).
  3. Les mémoires des annalistes sont désignés ici par l’expression que Se-ma Ts’ien a donnée pour titre à son œuvre.
  4. Le Kouo yu dit : « Les âmes d’hommes (du pays) de Pao se transformèrent en deux dragons... »
  5. Deux anciens princes décédés.