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ainsi[1].

Le roi ne l’écouta pas. La trente-neuvième année (789 av. J.-C.), une bataille fut livrée à Ts’ien-meou[2] et les soldats du roi furent complètement défaits par les Jong des tribus Kiang.] [Comme le roi Siuen avait perdu des troupes dans les royaumes du sud[3], il (voulut) faire le recensement du peuple à T’ai-yuen[4]. Tchong Chan-fou[5] l’en blâma, en disant :

— On ne doit pas faire le dénombrement du

  1. Après ces mots, on lit dans le Kouo yu un assez long discours qui est supprimé par Se-ma Ts’ien.
  2. Cette localité, dont le nom signifie précisément « (le champ de) mille meou », se trouvait à la limite est du Chān-si, dans la préfecture secondaire de Leao. Une allusion est faite à cette bataille dans le Tso tchoan, 2e année du duc Hoan.
  3. Les royaumes du sud sont ceux qu’arrosent la rivière Han et la rivière Min considérée comme le cours supérieur du Yang-tse-Kiang (cf. Che king, 10e ode de la décade siao-min, 6e strophe ; trad. Legge, p. 358; [trad. Couvreur]). Wei Tchao dit que les mots désignent les soldats qui furent tués par les Kiang Jong. Mais Wang Yuen-soen remarque qu’on ne saurait désigner les Kiang Jong sous le nom de royaumes du sud ; peut-être l’identification de Ts’ien-meou avec une localité du Chān-si est-elle erronée et faut-il placer ce lieu dans le sud.
  4. Wang Yuen-soen (Kouo yu fa tcheng, chap. I, p. 23 v°) montre que toutes les identifications qu’on a faites de T’ai-yuen avec des localités qui portent aujourd’hui ce nom sont erronées ; selon lui, la position exacte de T’ai-yuen ne peut pas être déterminée ; elle devait être au nord de la province où se trouvait la capitale.
  5. Chan-fou est l’appellation, et Tchong le nom de famille de ce personnage qui était marquis de Fan.Une ode du Che king célèbre ses mérites (6e de la décade tang ; trad. Legge, p. 541; [trad. Couvreur]).