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Le roi Kong mourut.

Son fils Kien, qui fut le roi I, prit le pouvoir[1]. Au temps du roi I, la maison royale déclina rapidement ; les poètes firent des satires[2]. Le roi I mourut.

Pi-fang, frère cadet du roi Kong, prit le pouvoir. Ce fut le roi Hiao. Le roi Hiao mourut.

Les seigneurs reportèrent alors leur choix sur Sié, ,qui était le fils aîné du roi I ; ce fut le roi I[3]. Le roi I mourut.

Son fils Hou, qui fut le roi Li, prit le pouvoir. Après trente ans de règne, le roi Li devint avide de richesses et éleva en dignité le duc I, de Yng[4].

[Le grand dignitaire Leang-fou, (comte de) Joei[5], blâma le roi Li en lui disant[6] :

— La maison royale court à sa

  1. Le roi I transféra sa capitale à Kiuen-k’ieou ; cette localité, qui s’appelait Hoai-li au temps des Han, se trouvait au sud-est de la sous-préfecture de Hing-p’ing, préfecture de Si-ngan, province de Chàn-si.
  2. Le T’ong hien kang mou remarque qu’il y a dans le Che king un grand nombre d’odes satiriques, mais qu’on ne sait pas lesquelles furent composées au temps du roi I
  3. D’après le Tchou chou ki nien, c’est le roi I qui fit périr le duc Ngai du pays de Ts’i, en le jetant dans un liquide bouillant. Cf. Mém. hist., chap. XXXII.
  4. I est un titre posthume ; ce personnage était un descendant du duc de Yng que la préface du Chou king mentionne au temps du roi Tch’eng (cf. note 290). Par -tse, nous savons que son nom personnel était Tchong.
  5. Joei correspond à la sous-préfecture actuelle de Joei-tch’eng, préfecture secondaire de Kié, province de Chān-si. Les princes de ce petit État avaient pour nom de clan Ki ; ils étaient comtes.
  6. Le discours qu’on va lire se retrouve dans le Kouo yu, mais placé après celui qui le suit dans les Mémoires historiques. Il est fait allusion à ce même discours dans -tse, au chapitre So jan et le Tch’oen ts’ieou de Lu Pou-wei, au chapitre Tang jan.