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exposa quelle avait été l’œuvre des rois Wen et Ou afin qu’on la continuât ; il fit la « Proclamation de K’ang ». C’est pourquoi, au temps des rois Tch’eng et K’ang, l’empire jouit du calme et les dispositions[1] relatives aux châtiments pendant plus de quarante années n’eurent pas à être mises en vigueur.

Le roi K’ang donna un ordre par écrit pour que le duc de Pi répartît les résidences et administrât le pays-frontière de Tch’eng-tcheou [2]. Il fit l’» Ordre donné à Pi » .

Le roi K’ang mourut ; son fils Hia, (qui fut le) roi T’chao, prit le pouvoir. Au temps du roi Tchao, la conduite royale devint faible et défectueuse ; le roi Tchao alla au sud parcourir les fiefs ; il ne revint pas et mourut sur les bords du Kiang[3] ; ses soldats ne revinrent pas l’annoncer et gardèrent le silence à ce sujet.

On donna le pouvoir à Man, fils du roi Tchao ; ce fut le roi Mou. Quand le roi Mou monta sur le trône, il avait déjà cinquante ans. La conduite royale s’était pervertie et affaiblie ; le roi Mou, affligé de ce qu’on manquait à la conduite des rois Wen et Ou, ordonna à Po-kiong de réitérer les règles et d’être le grand conducteur du

  1. Le mot [], d’après Yng Chao, a ici le sens de [] = établir, disposer.
  2. Tch’eng-tcheou est le nom qui était alors donné à la ville de Lo-yang.
  3. D’après le Ti wang che ki, c’est sur la rivière Han que le roi Tchao trouva la mort ; les gens du pays qui le haïssaient, le firent entrer dans un bateau dont les planches étaient jointes avec de la colle ; au milieu de la rivière, les planches se disjoignirent et le roi fut noyé.