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Les rites et la musique fleurirent et furent corrects ; les mesures et les règles furent alors changées. Le peuple vécut donc dans l’harmonie et la concorde ; le son des odes s’éleva.

[Quand le roi Tch’eng eut puni les barbares de l’est, les Si-tchen[1] vinrent le féliciter ; le roi récompensa le comte de Yng[2] ; on fit l’» Ordre de récompenser les Si-tchen ». Quand le roi Tch’eng fut sur le point de mourir,] il craignit que l’héritier présomptif, Tchao, ne fût pas capable de remplir sa charge ; [il ordonna donc au duc de Chao et au duc de Pi de prendre la direction des seigneurs et d’aider] l’héritier présomptif ; puis il lui donna le pouvoir. Quand le roi Tch’eng fut mort, les deux ducs prirent la direction des seigneurs ; ils menèrent l’héritier présomptif Tchao rendre visite au temple des rois ses ancêtres et lui exposèrent en détail les difficultés qu’avaient eues les rois Wen et Ou à faire leur métier de roi ; (ils lui montrèrent que) l’essentiel était d’être modéré, de n’avoir pas beaucoup de désirs ; avec sincérité et bonne foi (ils lui donnèrent) les instructions dernières (du roi Tch’eng) ; ainsi fut composé l’» Ordre prononcé au moment de mourir »[3].

L’héritier présomptif, Tchao, prit alors le pouvoir ce fut le roi K’ang. Quand le roi K’ang fut sur le trône, il fit une proclamation à tous les seigneurs et leur

  1. Cf. note 01.336.
  2. Ce comte de Yng (ou de Yong, car les deux prononciations sont indiquées par le Dictionnaire de K’ang-hi) ne m’est connu que par ce texte.
  3. Le mot [], d’après Tcheng Hiuen, a le sens de : sur le point de mourir.