Page:Sima qian chavannes memoires historiques v1.djvu/513

Cette page n’a pas encore été corrigée

transporta alors (là) le reste du peuple des Yn[1] ; le duc de Tcheou annonça les ordres du roi ; il fit les « Officiers nombreux » et le « Contre les excès ».

[Le duc de Chao fut le Protecteur et le duc de Tcheou fut le Précepteur.

A l’est, (le roi) punit les barbares de la rivière Hoai[2] ; il détruisit (le pays de) Yen et transporta son prince à Pouo-kou[3].

Le roi Tch’eng revint de Yen[4] et se trouvant au Tcheou ancestral[5] il fit les « Nombreuses régions ».

Quand il eut dégradé les Yn en leur enlevant leur mandat et quand il eut attaqué à l’improviste les barbares de la rivière Hoai, il revint à Fong et fit les » Fonctionnaires des Tcheou. »]

  1. La ville construite par le duc de Tcheou se composait de deux cités : l’une était appelée Tch’eng-tcheou ou la capitale inférieure et c’est là que fut transporté le reste du peuple des Yn ; l’autre était appelée Kia-jou ; c’est là que furent déposés les neuf trépieds et que les rois Tcheou résidèrent depuis le roi P’ing (770-720 av. J.-C.), jusqu’au roi King (519-476) qui, le premier, fixa sa demeure à Tch’eng-tcheou (cf. Legge, Tso tchoan, p. 694). Un des faubourgs de la ville à l’est s’appelait Ti-ts’iuen ; c’est là que se trouvaient les tombes des rois.
  2. Sur la rivière Hoai, cf. note 02.152. Les barbares de la rivière Hoai sont les tribus qui habitaient sur les deux rives de ce cours d’eau, non loin de son embouchure dans la mer.
  3. Le pays de Yn était situé dans le territoire de la sous-préfecture de K’iu-feou, préfecture de Yen-tcheou, province de Chan-tong.
  4. Aujourd’hui, sous-préfecture de Po p’ing, préfecture de Ts’ing-tcheou, province de Chan-tong.
  5. Le Tcheou ancestral est la ville de Hao (cf. Legge, Chou king, p. 525).