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encore du peuple des Yn et le donna en apanage au frère cadet du roi Ou, Fong, qui fut appelé le puîné (prince de) K’ang (et seigneur de) Wei[1]. Le puiné prince de T’ang[2] (et ancêtre des ducs de) Tsin trouva une céréale de bon augure[3] ; il l’offrit au roi Tch’eng. Celui-ci la remit au duc de Tcheou au lieu où se trouvait l’armée ; le duc de Tcheou reçut l’épi dans la terre orientale : il exposa[4] l’ordre donné par le Fils du ciel.

Auparavant, quand (le prince de) Koan et (le prince de) Ts’ai s’étaient révoltés contre les Tcheou, le duc de Tcheou les punit et en trois ans il acheva la pacification ; c’est ainsi que furent composés d’abord la « Grande

  1. Le nom personnel de ce frère cadet du roi Ou était Fong, il est fort vraisemblable que K’ang était le nom de son apanage, de même que dans les expressions Koan chou et Ts’ai chou, Koan et Ts’ai sont les apanages de Sien, prince de Koan, et Tou, prince de Ts’ai. — La capitale de l’État féodal de Wei était Tchao-ko aujourd’hui sous-préfecture de K’i, préfecture de Wei-hoei, province de Ho-nan.
  2. T’ang était à l’ouest de la sous-préfecture de I-tch’eng, préfecture de P’ing-yang, province de Chān-si. — Ce ne fut que le fils de Yu, prince de T’ang, qui donna à son fief le nom de Tsin (cf. Mém. hist., ch. XXXIX).
  3. D’après la préface du Chou king, cette céréale merveilleuse consistait en deux tiges de chaume qui se réunissaient pour ne porter qu’un seul épi.
  4. Le duc de Tcheou exposa l’ordre que lui avait donné le roi dans le chapitre, aujourd’hui perdu, du Chou king, intitulé : La céréale de bon augure.