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tournant de la rivière I[1], c’est une résidence commode et sans lieux difficiles ; c’était la résidence des Hia[2]. Au sud, j’ai considéré au loin (le pays de) San-t’ou[3] ; au nord, j’ai considéré au loin les pays à la frontière des montagnes[4] ; j’ai observé et regardé le pays où se trouve le Fleuve ; je constate donc que les rivières Lo et I ne sont pas éloignées de la résidence céleste[5] ].

Il traça le plan de la demeure des Tcheou à la ville de Lo[6] et ensuite il s’en alla.

Il mit ses chevaux en liberté au sud de la montagne Hoa ; il fit paître ses bœufs sur la colline de Tao-lin[7]. Il

  1. La rivière I est un affluent de droite de la rivière Lo, dans le Ho-nan ; c’est non loin de leur confluent que s’éleva la ville de Lo, ou Lo-yang. Cette cité devait devenir plus tard la capitale de douze rois de la dynastie Tcheou, depuis le roi P’ing (770-720 av. J.-C.) jusqu’au roi King (544-520) exclusivement.
  2. D’après le Kouo ti tche, depuis Yu le Grand jusqu’à T’ai-k’ang, les souverains Hia auraient résidé à Yang-tch’eng (aujourd’hui sous-préfecture de Teng-fong, préfecture et province de Ho-nan). Mais il est à remarquer que cette opinion est loin d’être universellement adoptée.
  3. San-fou, dit Tou Yu, est au sud de Lou-t’se ; or Lou-ts’e est aujourd’hui la préfecture secondaire de Chen, province de Tche-li. — D’après le T’ong kien tsi tan (ch. III, p. 10 v°), San-t’ou est le nom d’une montagne au sud-ouest de la sous-préfecture de [], préfecture et province de Ho-nan.
  4. Les montagnes dont il s’agit sont la chaîne appelée T’ai-hang-chan (cf. note 02.223).
  5. Cf. note 250.
  6. Cf. note 255.
  7. La montagne Hoa est celle qui est au sud de la sous-préfecture de Hoa-yn, dans le Chàn-si, non loin du confluent de la rivière Wei avec le Hoang-ho ; Tao-lin, c’est-à-dire la forêt des pêchers, était un peu plus à l’est, sur la rive droite du Hoang-ho, au sud-est du lieu qui est aujourd’hui l’arrondissement indépendant de T’ong-koan, province de Chàn-si.