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détruits[1]. Jusqu’à maintenant je n’ai point encore[2] été assuré de la protection du Ciel ; comment aurais-je le loisir de me coucher ?

Le roi dit :

— M’assurer la protection céleste, m’appuyer sur la résidence céleste[3], rechercher partout les hommes méchants pour les punir comme (j’ai puni) le roi (de le dynastie) Yn, Cheou[4], voilà ce à quoi jour et nuit je m’appliquerai, (maintenant que je suis) venu dans ma terre d’Occident. Je dois briller dans mes actions et ma vertu doit resplendir de tous côtés[5]. Depuis le tournant de la rivière Lo jusqu’au

  1. Pour cette phrase dont le sens est très controversé, ma traduction se conforme aux explications de Se-ma Tcheng. Il faut admettre que [] est l’équivalent de [] qui signifie : chasser, exclure. — Le sens est que, quoique les Yn ne fussent pas vertueux, cependant les 360 hommes de valeur qui avaient apparu de leur temps rendaient leur gouvernement tolérable et prévenaient leur ruine immédiate. — Remarquer ce nombre de 360 qui paraît avoir quelque rapport avec le nombre des jours de l’année.
  2. Au lieu du mot [] = pas encore, le Tcheou chou écrit le mot qui est la marque du futur : je m’assurerai...
  3. D’après le Che ki loen wen, la résidence céleste n’est autre que le pays de Chang, résidence de la dynastie Yn.
  4. Cheou était, dit-on, le surnom de Tcheou ; mais cette explication n’a pas grande valeur. Cf. note 187.
  5. Tel est le programme que veut remplir le roi Ou avant de se permettre de prendre du repos. — Après cette phrase, on trouve dans le Tcheou chou une page entière qui est supprimée par Se-ma Ts’ien.