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à son frère cadet, le puîné Sien, (le pays de) Koan[1] et à son frère cadet, le puîné Tou, (le pays de) Ts’ai[2]. Les autres reçurent des fiefs chacun à son tour.

[Le roi Ou[3] convoqua les chefs (appelés) les neuf pasteurs[4] ; il monta sur la colline de Pin[5] afin de regarder

  1. Aujourd’hui, la ville de Koan, préfecture secondaire de Tcheng, préfecture de K’ai-fong, province de Ho-nan.
  2. Aujourd’hui, l’ancienne ville de Ts’ai, dans la sous-préfecture de Sin Ts’ai, préfecture de Jou-ning, province de Ho-nan.
  3. Les difficultés du texte qui va suivre sont considérables. Ce texte se retrouve dans le Tcheou chou (cf. note 198), mais avec des variantes qui dénaturent parfois entièrement le sens des phrases et avec plusieurs développements qui manquent chez Se-ma Ts’ien. L’idée principale me paraît être celle-ci : quoique le roi Ou ait vaincu les Yn, il n’a point encore osé s’établir dans leur pays et c’est pourquoi il est inquiet et ne peut dormir ; il projette donc d’établir une ville auprès des rivières Lo et I, immédiatement au sud de ce qui avait été la résidence des Yn, afin de pouvoir surveiller le pays nouvellement conquis et empêcher qu’il ne s’y produise des rébellions. La précaution n’était pas inutile puisqu’à la mort du roi Ou le peuple, qui avait autrefois obéi aux souverains Yn, se souleva aussitôt. — En lisant les textes qui sont tirés du Tcheou chou, on reconnaît aisément qu’ils doivent avoir une haute antiquité, mais en même temps qu’ils sont d’une interprétation très ardue à cause de l’état, défectueux où ils nous sont parvenus et de l’absence presque totale de commentaires.
  4. Cf. note 116.
  5. Pin avait été autrefois la résidence du duc Lieou ; il était absolument impossible de voir depuis là le territoire des Yn qui était situé dans la partie du Ho-nan qui est au nord du fleuve Jaune. Le Tcheou chou est mieux avisé en rapportant l’anecdote du roi Ou contemplant le pays de Chang au moment où le roi vainqueur ne s’en était pas encore éloigné et n’avait pas regagné ses terres à l’ouest, dans le Chàn-si.