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Alors le roi Ou se prosterna deux fois et baissa la tête jusqu’à terre. (Le prieur) dit[1] :

— Il faut changer le grand mandat, dégrader les Yn et recevoir le glorieux mandat du Ciel.

[Le roi Ou se prosterna derechef deux fois et baissa la tête jusqu’à terre, puis sortit.

Il donna en fief à Lou-fou[2], fils de Tcheou (de la dynastie) Chang, ce qui restait du peuple des Yn. Le roi Ou, considérant que (le peuple des) Yn venait à l’instant d’être calmé et n’était pas encore réuni, chargea donc ses frères cadets le puîné Sien, prince de Koan, et le puîné Tou, prince de Ts’ai[3], d’aider Lou-fou à gouverner (le peuple des) Yn.

Quand ce fut fini, il ordonna au duc de Chao de délivrer le vicomte de Ki de prison ; il ordonna au duc de Pi de délivrer ceux du peuple qui étaient emprisonnés ; il honora la porte du village de Chang Yong[4] ; il ordonna à Nan-kong Kouo[5] de répandre les richesses de la Terrasse du Cerf[6] et de distribuer le grain de

  1. Une note du Che ki loen wen montre que la phrase qui suit est mise dans la bouche du prieur.
  2. Cf. note 01.225.
  3. Cf. Mém. hist., chap. XXXV. — Le roi Ou divisa l’ancien royaume des Yn en trois États ; celui de Pei fut donné à Lou-fou ; celui de Yong, à Sien, prince de Koan, et celui de Wei, à Tou, prince Ts’ai. Ces trois principautés étaient dans le voisinage de la préfecture de Wei-hoei, province de Ho-nan.
  4. Voyez un passage analogue dans le chapitre Ou tch’eng du Chou king ; trad. Legge, p. 315. — Sur Chang Yong, cf. p. 203 et 207 .
  5. Le Kouo yu appelle ce personnage Nan-kong T’ao. Son appellation était Tse-yong (Dict. Chang yeou lou, chap. XIII, p. 25 v°).
  6. Cf. note 204.