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Ou, s’appuyant de la main gauche sur la grande hache jaune et de la main droite brandissant le fanion blanc afin de donner un signal[1], s’écria :

— Vous êtes venus bien loin, ô hommes de la terre d’Occident !

Le roi Ou dit :

— O vous, mes chefs illustres qui possédez des royaumes[2], directeurs de l’intérieur, de la guerre et des travaux publics[3], grands dignitaires[4], officiers des gardes[5], capitaines de mille soldats et capitaines de cent soldats, et vous, hommes des pays de Yong, de Chou, de Kiang, de

  1. La grande hache jaune était ainsi nommée parce qu’elle était couverte d’or. D’après K’ong Ngan-kouo, le roi tient de la main gauche la hache pour montrer qu’il n’a pas l’intention de tuer en ce moment et de la main droite le fanion pour montrer qu’il a quelque chose à annoncer.
  2. Se-ma Ts’ien donne la leçon [a], tandis que, le Chou king écrit [b] ; avec ce second texte, il faut traduire : Chefs illustres des royaumes alliés.
  3. Sur le se t’ou, le se ma et le se k’ong, cf. note 161.
  4. L’expression [] signifie « multitude secondaire » et désigne les officiers immédiatement au-dessous du se t’ou, du se ma et du se k’ong.
  5. Les fonctions des officiers appelés [] sont décrites dans le Tcheou li (chap. XIII, trad. Biot, t. I, p. 291) ; mais elles ne répondent guère à ce que nous attendrions d’un commandant militaire. Aussi K’ong Ngan-kouo a-t-il peut-être raison quand il dit que les che che sont simplement ceux qui gardent les portes avec des soldats.