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tard, il mourut. Son titre posthume[1] fut : le roi Wen. Il changea les règles et les mesures et détermina le premier jour du premier mois. Il conféra, par une vénération rétrospective, à l’ancien duc le titre d’Auguste roi[2] ; et au duc Ki le titre de Roi Ki. L’heureux présage de la royauté dut[3] apparaître dès le temps de l’Auguste roi.

Lorsque le roi Ou prit le pouvoir, T’ai-kong-wang[4] fut

  1. Nous voyons apparaître ici pour la première fois, d’une manière sûre, l’institution des titres posthumes. Il convient de distinguer soigneusement les titres posthumes des noms de temple (cf. note 03.165) ; la confusion a été souvent faite par les auteurs européens entre ces deux séries d’appellations ; c’est ainsi que Mayers, dans les tables placées à la fin de son Chinese Reader’s Manual, mentionne comme noms de temple une foule de titres posthumes ; pour prendre un exemple, l’empereur sous le règne duquel vécut Se-ma Ts’ien eut pour titre posthume Hiao-ou, mais son nom de temple fut Che-tsong.
  2. T’ai wang.
  3. C’est le mot que nous traduisons par « devoir », afin de donner à la phrase une tournure d’affirmation moins absolue (cf. note 146). — C’est lorsque Tan-fou quitta Pin pour venir au pied de la montagne K’i et que son peuple le suivit que se manifesta pour la première fois la destinée royale de la famille (cf. p. 214 ).
  4. T’ai-kong-wang est le surnom de Lu Chang qui avait été conseiller du roi Wen. Quand le roi Wen rencontra cet homme dans des circonstances assez singulières (cf. Mém. hist., chap. XXXII), il lui dit que son père, l’illustre duc, avait prévu et espéré sa venue ; c’est pourquoi le surnom de Lu Chang fut T’ai-kong-wang, ce qui signifie : L’illustre duc l’a espéré. Lu Chang passe pour l’ancêtre des princes de Ts’i. — La charge que lui conféra le roi Ou fut celle de che chang fou, c’est-à-dire grand précepteur.