Page:Sima qian chavannes memoires historiques v1.djvu/485

Cette page n’a pas encore été corrigée

Le Chef de l’ouest est certainement un prince qui a reçu le mandat (divin).

L’année suivante, le Chef de l’ouest battit les K’iuen Jong[1]. L’année suivante, il battit (les gens de) Mi-siu[2]. L’année suivante, il fut vainqueur du pays de K’i[3]. Tsou-i, qui était un sujet des Yn, ayant appris ces choses, eut des craintes et en informa l’empereur Tcheou. Tcheou dit :

— N’ai-je pas le mandat céleste ? Comment cela pourrait-il arriver[4] ?

L’année suivante, (le Chef de l’ouest) triompha de Yu[5].

  1. Le nom de K’iuen Jong signifie « les Jong-chiens ». — Tchang Cheou kié rappelle l’origine de cette peuplade, d’après le Chan hai king (chap. Ta hoang pei king), dans les termes suivants : Hoang-ti engendra Miao-long ; celui-ci engendra Yong-ou ; celui-ci engendra Ping-ming  ; Ping-ming engendra les Chiens blancs qui étaient deux, un mâle et une femelle ; ce furent les K’iuen Jong. — D’après l’histoire des Han postérieurs, les K’iuen Jong étaient descendants d’un certain P’an-hou. Ils occupaient la plus grande partie des commanderies de Tch’ang-cha et de Ou-ling, c’est-à-dire la province actuelle de Hou-nan.
  2. Ce pays est identifié avec l’ancienne ville de Yn-mi, dans la sous-préfecture de Ling-t’ai, préfecture de P’ing-Leang, province de Kan-sou.
  3. Ce pays de K’i est le même que Se-ma Ts’ien a appelé Ki dans le chapitre précédent, et qui apparaît dans le Chou king sous le nom de Li ; cf. note 219.
  4. On a vu précédemment cette anecdote racontée avec plus de détails ; cf. p.204-205 .
  5. D’après Siu Koang, Yu correspond à la sous-préfecture de -wang : c’est aujourd’hui la sous-préfecture de Ho-nei, préfecture de Hoai-k’ing, province de Ho-nan.