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Son fils, Tch’ang, prit le pouvoir. Ce fut le Chef de l’ouest. Le Chef de l’ouest s’appela le roi Wen. Il se livra aux occupations de Heou-tsi et du duc Lieou ; il observa les principes de l’Ancien duc et du duc Ki ; il s’appliqua avec fermeté à être bon. Il honorait les vieillards ; il chérissait les enfants ; il était respectueux et humble à l’égard des sages. Pendant le jour il ne se donnait pas le loisir de manger, afin de s’occuper des hommes de valeur ; aussi les hommes de valeur venaient-ils en grand nombre auprès de lui. Po-i et Chou-ts’i, qui étaient dans le pays de Kou-tchou[1], apprirent que le Chef de l’ouest, dans sa bonté, entretenait les vieillards ; ils vinrent donc auprès de lui. Plusieurs grands, T’ai Tien, Hong Yao, San I-cheng, Yu-tse[2], Sin-kia, vinrent tous auprès de lui.

Ω Hou, marquis de Tch’ong[3], parla mal du Chef de l’ouest

  1. Les commentateurs ne disent rien sur les noms de Po-i et de Chou-ts’i ; il me semble que leurs noms étaient simplement I et Ts’i ; en effet po, chou, ainsi que les mots tchong et ki, étaient de simples désignations appliquées aux hauts fonctionnaires et indiquant leur rang ; c’est avec ce sens que les mots Po et chou sont employés dans le Che king, 14e ode du pays de Tch’eng, trad. Legge, p. 141 ; [trad. Couvreur] (cf. H. T. K. K., chap. XIX, p. 9 v°). — Se-ma Ts’ien a consacré à Po-i et à Chou-ts’i la première de ses monographies (Mém. hist., chap. LXI). — Le pays de Kou-tchou correspond à la préfecture de Yong-p’ing, province de Tche-li.
  2. Yu-tse avait pour nom personnel Hiong (T’ong k’ien tsi lan, ch. II, p. 26 r°). — Sin-kia était un ministre de l’empereur Tcheou qui abandonna son maître après avoir vu que soixante-quinze réprimandes étaient restées sans effet.
  3. Cf. note 03.212.