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habitants de Pin partirent en masse, soutenant les vieillards et aidant les faibles ; tous vinrent de nouveau se mettre sous la protection de l’Ancien duc, au pied de la montagne K’i. Puis d’autres pays voisins, entendant parler de la bonté de l’Ancien duc, vinrent aussi en grand nombre auprès de lui.

Alors l’Ancien duc renonça aux mœurs des Jong et des Ti ; car il construisit et éleva un rempart et une enceinte, des maisons et des salles ; la ville fut alors un lieu distinct[1]. Il institua les cinq fonctionnaires[2] qui eurent des attributions. Tout le peuple le chantait, était joyeux à cause de lui et célébrait ses vertus.

L’Ancien duc avait un fils aîné qui s’appelait T’ai-po et un second fils qui s’appelait Yu-tchong. T’ai-Kiang enfanta le plus jeune fils, Ki-li ; Ki-li prit pour femme T’ai-jen. (T’ai-Kiang et T’ai-jen[3] furent toutes deux des épouses parfaites. A la naissance de Tch’ang[4], il y eut

  1. Ce texte montre nettement l’époque où s’opéra, pour les Tcheou, le passage de l’état nomade à l’état sédentaire.
  2. P’ei Yn cite ici un texte du Li ki d’après lequel les cinq fonctionnaires sont le se t’ou, le se ma, le se kong, le se t’ou et le se k’eou.
  3. Dans les noms de T’ai-Kiang et de T’ai-jen, Kiang et Jen sont des noms de clan. Ces deux femmes sont mentionnées dans le Lié niu tchoan ou Biographies des femmes remarquables.
  4. Tch’ang est le nom personnel de celui qui devait être plus tard le Chef de l’ouest et recevoir le titre posthume de Wen wang. Sa mère était T’ai-jen, ce qui n’est pas nettement indiqué dans le texte de Se-ma Ts’ien.