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Campagne de Mou[1]. Au jour kia tse, les soldats de Tcheou furent battus ; Tcheou s’enfuit et rentra (dans la ville) ; il monta sur la Terrasse du Cerf[2] ; il revêtit ses habits ornés de joyaux précieux, se précipita dans le feu et mourut. Le roi Ou, (prince de) Tcheou, coupa alors la tête de Tcheou et la suspendit à l’étendard blanc ; il tua Ta-ki. [Il délivra le vicomte de Ki de prison ; il éleva un tertre sur la sépulture de Pi-kan ; il honora la porte du village de Chang Yong][3]. Il conféra une terre au fils de Tcheou, Ou-keng Lou-fou[4] pour qu’il perpétuât les sacrifices des Yn et lui ordonna de remettre en pratique le gouvernement de P’an-keng[5] ; le peuple des Yn en fut très heureux.

Alors le roi Ou, (prince de) Tcheou, fut Fils du ciel. Ses descendants renoncèrent au titre d’empereur et prirent le titre de rois. On conféra au descendant des Yn la dignité de seigneur ; il dépendit des Tcheou. A la mort du roi Ou (de la dynastie) Tcheou, Ou-keng de concert avec Koan-chou et Ts’ai-chou[6], fomenta une

  1. La campagne de Mou s’étendait au sud de la sous-préfecture de K’i, préfecture de Wei-hoei, province de Ho-nan. — Tous ces événements seront racontés plus en détail au chapitre suivant.
  2. Cf. note 204.
  3. Cf. p. 203 .
  4. Le T’ong kien tsi lan (ch. III, p. 1 v°) dit que Ou-keng est le nom personnel de ce personnage, mais il ne nous renseigne pas sur le rôle que jouent les deux caractères Lou-fou. Quoi qu’il en soit, le fils de Tcheou est appelé indifféremment par les historiens Ou-keng et Lou-fou, ou, comme ici, Ou-keng Lou-fou.
  5. Cf. p. 193-194 .
  6. Koan-chou et Ts’ai-chou étaient les frères cadets du roi Ou. Voyez sur ces événements le chapitre suivant et le chapitre XXXV des Mémoires historiques.