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faire de nouvelles harmonies lascives, des danses du Pei-li[1] et des airs de musique flatteurs. Il exigea des redevances et des taxes considérables pour accumuler de la monnaie à la Terrasse du Cerf[2], pour faire regorger de grain le (grenier de) Kiu-kiao[3]. Il rassemblait en nombre toujours plus grand des chiens, des chevaux et des objets rares ; il en remplissait ses palais et ses demeures. Il étendait sans cesse les parcs et les terrasses de Cha-k’ieou[4] : il réunit une quantité de bêtes sauvages et d’oiseaux ailés qu’il plaça là. Il négligea les esprits des morts et les esprits célestes. Il organisa de grands divertissements à Cha-k’ieou : il fit un étang de vin ; il suspendit des quartiers de viande de façon à en former une forêt ; il envoya des hommes et des femmes nus se poursuivre dans ces lieux ; il donna des orgies qui duraient toute la nuit. Les cent familles murmuraient et attendaient la délivrance ; parmi les seigneurs, il y en

  1. Le Pei-li est cité dans le traité sur les Sacrifices fong et chan (p. 15 de ma première trad.) comme le lieu d’où l’on tirait une céréale employée pour ces cérémonies. Mais je n’ai pas pu déterminer où se trouvait ce pays.
  2. La Terrasse du Cerf était étendue de 3 li et haute de 1000 pieds ; d’après le T’ong hien tsi lan (ch. II, p. 27 r°), on en voit encore les traces dans la sous-préfecture de K’i, préfecture de Wei-hoei, province de Ho-nan.
  3. Le grenier de Kiu-kiao était au nord-est de la sous-préfecture de K’iu-tcheou, préfecture de Koang-p’ing, province de Tche-li.
  4. Cha-k’ieou était au nord-est de la sous-préfecture de P’ing-hiang préfecture de Choen-, province de Tche-li.