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réforma son gouvernement et pratiqua la vertu ; tout l’empire fut heureux ; les Yn prospérèrent derechef.

L’empereur Ou-ting mourut ; son fils, l’empereur Tsou-keng, prit le pouvoir. Tsou-ki loua Ou-ting d’avoir trouvé une occasion d’être vertueux dans l’apparition merveilleuse du faisan. On lui éleva un temple ancestral en lui décernant le nom de Kao-tsong[1]. On fit alors le « Jour du sacrifice supplémentaire de Kao-tsong » et les « Instructions[2] (de Kao-tsong). »

L’empereur Tsou-keng mourut ; son frère cadet, Tsou-kia, prit le pouvoir ; ce fut l’empereur Kia. L’empereur Kia se livra à la débauche et aux désordres ; les Yn se pervertirent derechef.

L’empereur Kia mourut ; son fils, l’empereur Lin-sin, prit le pouvoir. L’empereur Lin-sin mourut ; son frère cadet, Keng-ting, prit le pouvoir ; ce fut l’empereur Keng-ting. L’empereur Keng-ting mourut ; son fils, l’empereur

  1. Le nom de temple Kao-tsong attribué à Ou-ting se retrouve dans le chapitre Sang fou se tche du Li ki qui donne sur ce souverain quelques renseignements conformes à ce que nous en apprend Se-ma Ts’ien (cf. Legge, Sacred Books of the East, t. XXVIII, p. 468-469).
  2. Les Instructions de Kao-tsong sont un chapitre du Chou king qui est mentionné dans la Préface, mais qui est aujourd’hui perdu. Le jour du sacrifice supplémentaire de Kao-tsong faisait au contraire partie du texte moderne de Fou Cheng et c’est pourquoi Se-ma Ts’ien a pu le reproduire. Dans ce dernier titre, le mot indique le sacrifice qui se faisait le lendemain du jour où avait eu lieu le sacrifice principal ; ce mot se prononce ici yong (T’ong kien tsi lan, ch. II, p. 23 v°), comme le mot dont il n’est que le substitut (H. T. K. K., ch. CCCXCIII, p.. 38 v°).