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L’empereur Tsou-sin mourut. Son frère cadet, Ou-kia, prit le pouvoir ; ce fut l’empereur Ou-kia. L’empereur Ou-kia mourut. On donna le pouvoir à Tsou-ting, fils de Tsou-sin, qui était le frère aîné de Ou-kia. Ce fut l’empereur Tsou-ting. Tsou-ting mourut. On nomma Nan-keng, fils du frère cadet[1] Ou-kia. Ce fut l’empereur Nan-keng. L’empereur Nan-keng mourut ; on nomma Yang-kia, fils de l’empereur Tsou-ting. Ce fut l’empereur Yang-kia. Au temps de l’empereur Yang-kia, les Yn se pervertirent. A partir de Tchong-ting, on avait laissé tomber en désuétude le droit d’aînesse légitime et on avait préféré nommer des personnes prises parmi les frères cadets ou les fils, de quelque naissance qu’ils fussent[2] ; les frères cadets et les fils se disputaient parfois pour s’enlever les uns aux autres le pouvoir ; ces troubles durèrent pendant neuf générations[3] ; alors les seigneurs ne vinrent plus rendre hommage à la cour.

L’empereur Yang-kia mourut. Son frère cadet, P’an-keng, prit le pouvoir ; ce fut l’empereur P’an-keng. Au temps de l’empereur Pan-keng, les Yn avaient déjà placé leur résidence au nord du fleuve[4] ; P’an-keng

  1. C’est-à-dire fils de Ou-hia, frère cadet de Tsou-sin.
  2. Cf. note 159.
  3. Plus exactement, pendant neuf règnes, à savoir ceux de Tchong-ting, Wai-jen, Ho-tan-kia, Tsou-i, Tsou-sin, Ou-hia, Tsou-ting, Nan-keng et Yang-kia.
  4. On a vu plus haut que Tsou-i avait transféré sa capitale à Keng, au nord du Hoang-ho (cf. note 178). — P’an-keng passa de nouveau au sud du fleuve et établit sa résidence dans le Po occidental (cf. note 117) qu’il appela Yn. C’est à partir de ce moment que la dynastie changea de nom et s’appela Yn au lieu de Chang (cf. note 101).