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Yn le relégua dans le palais de T’ong[1]. La troisième année, I Yn exerça la régence et gouverna le royaume ; il donna ainsi audience aux seigneurs. L’empereur T’ai-kia resta dans le palais de T’ong pendant trois années ; il se repentit de ses fautes et blâma sa propre conduite ; il revint au bien. Alors I Yn alla chercher l’empereur T’ai-kia et lui remit le gouvernement. L’empereur T’ai-kia pratiqua la vertu ; les seigneurs firent tous retour à la dynastie Yn ; les cent familles jouirent ainsi du calme. I Yn le loua et fit alors les « Instructions de T’ai-kia »[2] en trois sections.

On décerna à l’empereur T’ai-kia le titre de T’ai-tsong[3]. T’ai-tsong mourut. Son fils, Ou-ting[4], prit le pouvoir.

Au temps de l’empereur Ou-ting, I Yn mourut ; [quand on eut enterré I Yn à Po, Kao-chan mit sous forme d’instructions ce qu’avait accompli I Yn et fit le « Ou-ting ».] Ou-ting mourut ; son frère cadet, T’ai-keng, prit le pouvoir ; ce fut l’empereur T’ai-keng. L’empereur T’ai-keng mourut ; son fils, l’empereur Siao-kia, prit le

  1. D’après le T’ong hien tsi lan, le palais de Tong se trouvait près de la tombe de T’ang, dans la sous-préfecture actuelle de Yong-ho, préfecture de P’ou-tcheou, province de Chàn-si.
  2. Les « Instructions de T’ai-kia » ont simplement pour titre, dans le Chou king traditionnel, le T’ai-kia. C’est un des chapitres du pseudo Kong Ngan-kouo.
  3. T’ai-tsong est le premier des noms de temple [] que nous rencontrons dans l’histoire de Chine.
  4. MM. Legge et Mayers appellent tous deux ce souverain Yuh (=Yeou)-ting ; mais le Dictionnaire de K’ang-hi range le mot Ou-ting parmi les cas où le caractère [] se prononce Ou.