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mourut. On nomma Tchong-jen, frère cadet de Wai-ping ; ce fut l’empereur Tchong-jen. L’empereur Tchong-jen, après quatre années de règne, mourut.

I Yn nomma alors T’ai-kia, fils de T’ai-lin. T’ai-kia était le petit-fils légitimement[1] aîné de T’ang le victorieux. Ce fut l’empereur T’ai-kia. [La première année de l’empereur T’ai-kia, I Yn fit les « Instructions de I » ; il fit la « Déclaration au sujet du gouvernement » ; il fit le « Prince décédé »[2].]

L’empereur T’ai-kia, après trois années de règne[3], se montra inintelligent et cruel ; il ne suivait pas les principes de T’ang ; il avait une conduite perverse ; alors

  1. Le mot [] désigne les enfants de l’épouse principale, par opposition aux enfants des femmes de second rang et des concubines ; faute d’une autre expression, je traduis ce mot par « légitime », ce qui ne veut pas dire que les autres enfants étaient des bâtards, mais que ceux de l’épouse étaient seuls les héritiers légitimes du souverain.
  2. De ces trois dissertations qui faisaient autrefois partie du Chou king, les deux dernières ont disparu. Quant à la première, le texte qui nous en est presenté par le Chou king traditionnel passe pour inauthentique. Kiang Cheng a essayé de reconstituer le texte véritable (H. T. K. K., ch. CCCXCIII, p. 9 et suiv.). — Dans le titre d’une de ces dissertations, « le prince décédé » dont il est question est T’ang.
  3. D’après le T’ong kien kang niou et le T’ong kien tsi lan, T’ai-kia fut relégué dès la première année dans le palais de T’ong ; il faudrait donc peut-être traduire : « Pendant les trois premières années que T’ai-kia fut au pouvoir..., pendant trois ans, I Yn exerça la régence. » Mais cette traduction ne me paraît pas suivre d’assez près le texte.