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descendants[1] eurent le pouvoir. Autrefois Tch’e-yeou avec ses hauts dignitaires suscita une rebellion parmi les cent familles ; mais l’Empereur[2] ne le soutint pas et le mit en accusation. Ainsi les anciens rois nous disent : « Gardez-vous de ne pas faire tous vos efforts.

Il (T’ang) dit :

— Si vous n’agissez pas d’une manière raisonnable, je ne vous laisserai point dans vos royaumes. Ne murmurez pas contre moi !

Par ces paroles il donna ses ordres aux seigneurs.

[I Yn fit le « Tous[3] ont une même vertu. »

Kao-chan fit l’» Exposé de la manière dont il faut établir (le peuple). »

T’ang alors changea le mois initial[4] et le premier jour ; il modifia la couleur des vêtements ; il mit en honneur le blanc. Il tint ses audiences à midi.

T’ang mourut[5].

L’héritier présomptif T’ai-ting mourut avant d’avoir pu prendre le pouvoir. Alors on nomma Wai-ping, frère cadet de T’ai-ting ; ce fut l’empereur Wai-ping.

L’empereur Wai ping, après deux années[6] de règne,

  1. Le mot traduit par « descendants », est le mot heóu qui, dans les textes anciens, se substitue souvent au caractère []. Cf. le Ta hio (trad. Legge, Chinese Classics, t. I, p. 220 et 222).
  2. D’après Se-ma Tcheng, l’Empereur dont il est ici question est le Ciel.
  3. Tous, c’est-à-dire le prince et ses sujets.
  4. Sous les Yn, le mois initial fut le douzième mois, celui qui est marqué du caractère cyclique.
  5. Hoang-fou Mi dit : T’ang était au pouvoir, comme prince de Chang, depuis dix-sept années quand il prit le titre de Fils du ciel ; il fut Fils du ciel pendant treize années et mourut âgé de cent ans.
  6. L’édition de 1596 et le Che ki loen wen écrivent « trois années ». La leçon « deux années » est celle de l’édition de 1747 ; elle est d’accord avec un passage de Mencius (trad. Legge, Chinese Classics, t. II, p. 236) et avec le Tchou chou ki nien. D’après la préface du Chou king (trad. Legge, Chinese Classics t. III, p. 5, § 18), ni Wai ping ni Tchong-jen n’auraient régné et le successeur immédiat de T’ang aurait été T’ai-kia ; c’est cette donnée qu’a acceptée la chronologie de T’ong kien kang mou, tandis que le Tchou chou ki nien admet comme Se-ma Ts’ien, les règnes de ces deux princes (cf. notre Introduction, chap. IV, § 2).