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I Yn annonça (le nouveau règne) ; alors les seigneurs se soumirent. — T’ang prit donc la dignité de Fils du ciel et pacifia l’intérieur des mers.

[T’ang revint et arriva à T’ai-kiuen[1]. Tchong Lei fit sa « Proclamation »[2].

Quand il (T’ang) eut enlevé à Hia la souveraineté, il revint à Po et fit la « Proclamation de T’ang[3]. »] C’était

  1. … On explique le mot [] de la manière suivante : la localité appelée Ta-t’ong reçut plus tard le nom de Ting-t’ao ; un commentateur aura écrit à côté de l’ancien nom le nom plus moderne et, par une erreur de copiste, le second mot de la glose aura passé dans le texte même. — Ting-tao correspond à la sous-préfecture actuelle de Ts’ao dans la province de Chan-tong.
  2. Le nom de Tchong Lei est écrit Tchong Hoei dans le Chou king. La Proclamation de Tchong Hoei forme le second des livres de la dynastie Chang dans ce qui nous a été conservé du Chou king (trad. Legge, Chinese Classics, t, III, p. 177 et suiv. [css : édition/rechercher : ‘II.’] ; [trad. Couvreur]).
  3. La Proclamation de T’ang est le troisième des livres des Chang dans le texte du Chou king (trad. Legge, p. 191 et suiv. [css : édition/rechercher : ‘III.’] ; [trad. Couvreur]). Mais, de l’avis des critiques chinois les plus autorisés, elle n’est qu’une compilation faite à l’époque des Tsin orientaux (317-420 ap. J.-C.). D’après Kiang Cheng (H. T. K. K., ch. CCCXCIII, p. 7 v° et 8 r°) et Wang Ming-cheng (H. T. K. K., ch. CCCCXXXIV b., p. 27 et 28), le vrai texte de la Proclamation de T’ang est celui que nous trouvons ici dans les Mémoires historiques, depuis les mots : « C’était le troisième mois... » jusqu’à « Par ces paroles, il donna.. » — Il est à remarquer que ce chapitre est le seul du texte antique de K’ong Ngan-kouo que Se-ma Ts’ien reproduise ; or, comme il est entièrement différent du chapitre qui nous est donné sous le même titre dans le Chou king traditionnel, c’est une forte preuve à l’appui de la théorie qui veut que le prétendu texte antique du Chou king traditionnel ne soit point celui de Kong Ngan-kouo (cf. notre Introduction, ch. IV, § 1).