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Tang réduisit les seigneurs. Le comte de Ko[1] ne faisait pas les sacrifices ; ce fut par sa punition que commença T’ang.] T’ang dit :

— Voici mes paroles : Les hommes regardent dans l’eau pour voir leur visage ; on regarde le peuple pour savoir si le gouvernement est bon ou non.

I Yn dit :

— Cela est sage ! si cette parole peut être écoutée, alors la bonne conduite sera près d’être atteinte. Celui qui règne sur l’État traite le peuple comme son fils ; le principe de tout ce qui se fait d’excellent se trouve dans le roi et ses officiers. Faites tous vos efforts ! faites tous vos efforts !

T’ang dit :

— Ceux de vous qui ne sauront pas respecter mon ordre, je les punirai avec sévérité et les ferai périr ; aucun d’eux ne sera pardonné.

Il fit le « Châtiment (infligé par) T’ang[2]. »

  1. Le pays de Ko correspond à la sous-préfecture de Ning-ling, préfecture de Koei-, province de Ho-nan. L’expédition de T’ang contre le comte de Po est mentionnée dans le Chou king (chap. Tchong hoei tche kao, trad. Legge, p. 180 ; [trad. Couvreur]) ; Mencius en a aussi parlé et a raconté les causes qui menèrent cette guerre (III, a. 5, trad. Legge, p. 148 ; — cf. I, b. 11, trad. Legge. p. 47; [trad. Couvreur]).
  2. Le Châtiment infligé par T’ang est le titre d’un chapitre perdu du Chou king. Les paroles qui précèdent doivent en avoir fait partie. En effet, un peu plus loin, Se-ma Ts’ien donne le texte de la harangue de T’ang et ajoute aussitôt après : « il fit la harangue de Tang » ; dans les deux passages la méthode de composition, ou plutôt de compilation, est la même. — Kiang Cheng (H. T. K. K., ch. CCCXCIII, p. 1 et 2) reconstitue le « Châtiment infligé par rang » au moyen du texte de Se-ma Ts’ien et de celui de Mencius. Il est à remarquer que ce chapitre ne se trouvait ni dans le texte moderne de Fou Cheng, ni dans le texte antique de K’ong Ngan-kouo (cf. Introduction, ch. III, § 1, listes A et B) ; Se-ma Ts’ien a donc dû l’emprunter à une source qui nous est inconnue.